Mur Murmure en pratique

Mur Murmure en pratique

Publié par Sophie Pellegrino

Journal du projet

Les élèves convoquent l'imaginaire

Réception des fournitures et du matériel, ce déballage annonce le début des activités artistiques avec la classe de CM1, mais aussi la mise en route du projet MUR Murmure avec l’ensemble des élèves de l’école élémentaire. Je suis impatiente de commencer, je me presse de ranger organiser. Il est 12 h 35 j’accueille ma première classe de CM1, ils ont quelques minutes pour découvrir, observer l’atelier, puis je me présente à eux, nous échangeons puis tout s’enchaine. Au centre de l’atelier une grande table est disposée, les 16 élèves s’y installent, avec leurs yeux émerveillés, enthousiastes mais tout aussi intrigués sur ce qu’ils vont faire. Je me lance et leur explique le projet. Dans les mains j’ai des images, ce sont des photographies en noir et blanc en format A4. Toutes les images sont différentes, vous allez devoir dessiner sur la photographie en vous appuyant des éléments qu’il y a dessus. Exemple les ombres, les tâches, les arbres, les différents éléments du bâti, du coup votre premier travail est d’observer votre image puis de dessiner. L’objectif c’est que vous allez devoir imaginer, inventer transformer cette image, pour faire surgir des choses peut être fantastique, extraordinaire, magique voire même bizarre ou étrange… Comme vous le voyez sur l’image, il ne se passe rien, c’est à vous de nous raconter des choses et de nous surprendre. Dans un premier temps vous aller avoir quelques minutes pour dessiner au crayon, vous n’avez pas le droit de gommer, une fois que vous aurez terminé, on passera à l’encrage en repassant le dessin avec les markers. Les élèves se précipitent sur les images et les crayons et commencent à convoquer leur imaginaire. Quelques élèves ont la main levée, certains hésitent à se lancer, d’autres me demandent s’ils ont le droit de dessiner une invasion d’extraterrestre, une météorite. Je vais les voir pour les aider, les rassurer et je rajoute à l’ensemble des élèves qu’ils sont libres de jouer avec l’image car ici tout est possible, la seule contrainte est d’utiliser au maximum les éléments présents dans l’image.

Les élèves en quelques secondes tracent les lignes d’univers multiples et oniriques.

Les oiseaux se sont transformés en dragon, les taches en monstre, la cour de récréation est devenue une piste de décollage pour fusées, les arbres ont des yeux et des tentacules, des singes se balancent entre les branches, des soucoupes volantes ont remplacé les nuages, pendant qu’un chat saute d’un avion en parachute.

Devant moi se déroulent, des histoires empreintes de fragilité et de poésie

Les élèves convoquent l'imaginaire

Les élèves s’amusent, jouent, s’emparent de l’image, il est temps de passer à l’encrage. Je sors de l’armoire les marqueurs. Vous avez vu la photographie est en noir et blanc, comment va-t-on faire pour faire ressortir le dessin. Je leur montre le marker noir et leur demande dans quelles zones on va l’utiliser, ils me répondent dans les zones blanches, pareil pour le blanc, dans les zones foncées. Les élèves ont identifié et compris, vous allez devoir jouer avec les valeurs, mais aussi sur les différentes épaisseurs de lignes dans votre dessin. Pour cela, il y a des pointes fines, des pointes rondes et des pointes biseautées, vous allez pouvoir jouer avec des lignes fines, des lignes plus épaisses, à vous de jouer. Les élèves découvrent ces nouveaux outils, les expérimentent et retracent de manière indélébile, les contours de leurs dessins. Il est 13h15 l’atelier s’achève dans la joie et les rires, tous ont déjà hâte d’y revenir

Les élèves convoquent l'imaginaire