Etape 4
Aurait pu être une exclamation lancée tel un défi aux élèves !
Mais ce chiche cache, en fait un double sens !
2 kilos de graines de pois chiche 1 casserole d’eau froide 12 heures de trempage en amont 1 passoire pour l’égouttage 3000 cure-dents.
Au vu de cette liste ceci aurait pu s’apparenter à une recette de cuisine !
Mais c’est bien avec des pois chiches et des cure-dents que nous allons travailler !
A l’aide de ces outils nous allons pouvoir expérimenter, manipuler et comprendre le mot structure. Avant de se mettre en action, un temps de verbalisation est donné afin que les élèves expriment entre eux ce qu’ils entrevoient sur cette notion. Ce jeu de piste va permettre de nous mettre sur la voie de la création. Afin d’enrichir et de mieux ancrer le mot ‘’structure’’, quelques exemples leur sont projetés. La structure est une construction qui s’apparente à une ossature, on regarde le corps humain, il est constitué d’un squelette, c’est grâce à cet assemblage d’os que nous nous maintenons. Puis nous nous penchons sur le système de construction des insectes, les élèves observent la toile d’araignée, les alvéoles d’abeilles. Au vu de ces exemples, les élèves se rendent compte des formes, des assemblages, des vides, des pleins, des nœuds, dont des stratégies que l’insecte met en place pour vivre et habiter. Pour ensuite revenir sur l’homme qui érige afin de mieux comparer les formes entre elles. Là on s’aperçoit de certaines similitudes entre l’insecte et l’homme. Par-là, on comprend que l’architecte construit en empruntant, voir imitant des systèmes, des stratégies structurelles liées à la nature.
Après avoir nourri la réflexion il est temps de passer à la pratique. Les consignes leur sont données, à vous de vous inspirer des exemples pour ériger de nouvelles formes. Chaque élève a devant lui, une boite d’œufs servant de contenant à pois chiche et de 100 cure-dents. Les élèves sont à la fois surpris et interloqués de voir ces deux choses réunies et incompatible au demeurant. Dans une sorte de frénésie et de rencontres improbables, les élèves se prennent au jeu et commencent à assembler. Ce travail à la fois ludique et amusant les contraint à beaucoup de patience, de concentration et de réflexion. Là, ils prennent conscience des vrais enjeux d’une telle construction, mais aussi des forces invisibles qui se jouent entre leurs mains : Les équilibres, les tensions, la gravité, les contrepoids... A la fois, construction instinctive, jeu de hasard les élèves expérimentent et créent des systèmes multiples entre fragilité et équilibre précaire. Les élèves dessinent et projettent des formes qui performent l’instant présent
