Un appareil photo numérique, un trépied, un appareil type Polaroïd, des lampes, une cravate, une peluche, du tissu, du papier alu, des pinceaux, une raquette de badminton, une salle rien que pour nous... Tout est réuni pour un atelier studio photo !
Un peu comme les pros
Pour réaliser cet atelier, nous nous penchons sur des photographies récoltées dans la presse (La Dépêche du Midi et Libération), pour les remettre en scène. Comme la plupart de ces images n'ont pas été mises en scène, les poses sont naturelles. Et il est aussi difficile de copier le naturel que l'artificiel, c'est ce que vont comprendre les enfants. Certaines images permettent de travailler différemment l'éclairage (de côté ou à contre-jour) ou le point de vue (de face ou de contre-plongée), tandis que d'autres nous amènent à réellement nous questionner sur le cadrage...
Car le principal intérêt de cet atelier consiste à apprendre à viser par le viseur et non par l'écran - auquel sont habitués tous les enfants du XXIe siècle. Il nous est bien sûr possible de vérifier les images en direct en mode lecture d'images, mais je souhaitais confronter les élèves à une prise de vue plus "professionnelle", comme ils la qualifient eux-mêmes.
La classe est divisée en quatre groupes, tout aussi enthousiastes et débordants d'énergie les uns que les autres. Chaque élève joue tous les rôles : photographe, acteur/modèle, accessoiriste, éclairagiste (de fortune, certes, nous n'avons que de simples lampes à notre disposition, mais le principe est tout de même acquis). Parfois certains s'improvisent assistants du photographe, donnant le signal de la prise de vue ou plaçant mieux les modèles. Mon rôle consiste seulement à déplacer l'appareil et le trépied (et à desserrer/resserrer la rotule de celui-ci).
Ce sont les enfants qui font tout le reste, certaines images de presse ayant plus de succès que d'autres...
