Boîtes en métal de toutes formes, perceuse, aiguille à coudre, papier noir, carton noir, scotch noir, chambre noire...
Sténopé, en grec ancien, signifie petit trou. Tout est dit ! ou presque. Le sténopé reprend exactement le principe de la camera obscura. À ceci près que le fond où se projette l'image n'est pas translucide ou visible à l'aide de miroir, il est tout à fait opaque et recouvert de papier photo-sensible.
Nous passons la matinée à bricoler nos boîtes de métal. Chacun a apporté la sienne, il y en a des rondes, des carrées, des octogonales, boîtes à sucre, à café, à lait, à gâteaux... Je les ai pré-percé afin de faciliter le perçage du tout petit trou à l'aiguille. Il nous reste principalement à recouvrir entièrement l'intérieur des boîtes de papier noir, pour éviter les reflets du métal sur l'image finale.
Faire le noir total dans chaque boîte est notre priorité ! Ensuite il nous faudra faire le noir total dans notre laboratoire pour charger les boîtes : y glisser du papier photo-sensible, qui, comme son nom l'indique, réagit à la lumière.
Les enfants ont bien saisi les enjeux de la camera obscura, le travail d'Abelardo Morell dans les chambres d'hôtel les a bien marqués. Certains m'avouent avoir essayé de faire la même chose chez eux, volets fermés : résultats souvent positifs ! Cela me ravit de constater que la photographie sous différentes formes les passionne tant.