1er et 2 juin 2017 : encore des histoires

1er et 2 juin 2017 : encore des histoires

Publié par Ninon Lemonnier

Journal du projet
Livre Photographie Design graphique

Jeudi, "je vois qui ?"

Dans l'après-midi, nous poursuivons les interviews que nous n'avions pas eu le temps de terminer la fois précédente. Ainsi nous en apprenons plus sur une maman très travailleuse, une grand-mère encore bien mystérieuse et une cousine énigmatique. Il faut parfois bien gratter le vernis pour atteindre la personnalité de nos sujets.

Je leur demande ensuite de travailler sur l'écriture du titre du projet qui sera aussi celui du livre, puis de me donner leur couleur préférée (une sorte de sondage à leur insu), la photographie - parmi les dix sélectionnées - qui résume le mieux leur sujet, et la photographie qu'ils préfèrent.

J'entame les tests de mise en page de la couverture. Avec ou sans photo ?

Nous nous rendons à Riscle pour la journée, au festival des arts de la parole Spirale à histoires. Initiative locale et bénévole, il s'agit d'un temps fort à la fois pour les Gersois et pour ces arts du spectacle au statut parfois précaire. Bien sûr, les enfants ne sont pas exposés à ces "préoccupations d'adultes", mais les deux spectacles que nous voyons aujourd'hui questionnent aussi bien petits que grands.

Le premier, Les souliers mouillés est de Sabrina Chezeau. Il raconte l'histoire de Juanito, jeune garçon timide et asthmatique qui vit seul avec son père pêcheur. Il ne connaît pas sa mère et son père se refuse à lui dévoiler quoique ce soit à son sujet. Chaque matin, le garçon guette les souliers mouillés de son père sur le pas de la porte, signe évident de son retour de la pêche matinale. Or un matin, point de souliers. Juanito part aussitôt à la recherche de son père, dans un brouillard épais. Il voyagera sur des mers imaginaires, parcourra des îles improbables, rencontrera des compagnons de voyages étranges, et finira par découvrir le lourd secret de son père.

Au-delà du talent indiscutable de la comédienne et de la justesse de ses interprétations, ce qui m'a marquée, ce sont les similitudes avec les histoires de certains élèves. Plus on gratte, plus on révèle...

Après la pause déjeuner sous le chapiteau de l'association, nous assistons au second spectacle, plus mâtiné de révolte : Les raisons de la colère de la compagnie du Chat perplexe. Musicalement plus rock, cette pièce au tissu narratif très complexe agite des notions plus abstraites de colère et de rébellion envers les dirigeants du monde, qui en 4500 auront fini par défigurer la Terre.

J'ignore encore si cette sortie aura un quelconque impact sur le projet, mais nul doute que cela marquera l'imaginaire des élèves.

Vendredi, c'est sortie !