Première semaine de travail à l’école Paul Mansard de Longwy. Après ma visite-éclair début mars pour rencontrer les enseignants, me signaler à la mairie, saluer le centre social un peu plus haut, visiter l’école et commencer à observer les lieux, nous voici désormais trois (Iannis - comédien, Fanny - éclairagiste, et moi-même), un camion, un décor et une pièce courte à présenter aux classes avec qui nous allons travailler quatre semaines consécutives en mai.
Les enseignants des trois classes de cycle 3 ont accepté de ne rien dire aux élèves. Nous arrivons donc comme par effraction chez eux, sans annonce ni préparation.
Lundi matin, 8h : un camion est là, garé dans la cour. La salle de sport semble être occupée, mais toutes les fenêtres ont été occultées...
« - Monsieur, monsieur, qu’est-ce que vous faites ici en fait ?
- Bah, on travaille !
- Ah d’accord... »
L’étonnement est si vite désamorcé qu’on en serait presque déçu. Soit que le mot « travail » remplisse son office de mise à distance immédiate dans l’esprit pragmatique des enfants, soit que la généralité même de ma réponse agisse sur le coup comme une sorte de placebo.
Il y a un certain charme à provoquer l’étonnement, piquer la curiosité, et peut-être quelque chose de fondamentalement théâtral au fond dans l’idée de venir faire événement dans leur quotidien.
Planning serré de la première semaine :
- 1 jour de montage ;
- 3 jours de répétitions ;
- 1 journée de rencontre avec les élèves pour leur présenter la future première partie de notre spectacle (SUPERNOVA), et de la sorte commencer à introduire les ateliers que nous ferons avec eux, dans ce même décor, à leur retour de vacances.