COQUILLAGE

COQUILLAGE

Publié par Delfine Guy

22 et 23 février 2018 : deux jours de résidence


Le coquillage faisait partie de mes listes de sujets. Il est à la fois écofact et artefact. C'est un objet de fascination depuis la nuit des temps, et si l'on peut se contenter de le ramasser et de l'exposer avec un intérêt de collectionneur, il inspire, la plupart du temps, des modifications qui vont lui conférer une valeur particulière, une utilité bien ciblée, dans les dimensions profanes autant que sacrées.

Sur une table de la bibliothèque de l'école, j'ai installé mon matériel durant deux journées consécutives : spécimens égyptiens et mexicains de coquillages, bijoux confectionnés à partir de coquilles, livres – sans oublier mes feuilles, mes carnets, mes encres et pigments.

En deux matinées, j'ai pu achever un visuel. L'après-midi, les enfants passaient me voir par petits groupes, ce qui donnait lieu à des discussions et des échanges autour de mon sujet, ainsi que des mises en scène (coquillage = parure, code social, monnaie d'échange), des projets de dessins ou de narrations, des récits de voyage, des comparaisons avec le cousin local (l'escargot).

A l'issue de ces deux journées, les vacances ont débuté. Paulin, qui possède un fabuleux coup de crayon, est chargé de dessiner quelques planches mettant en images des métamorphoses humain/coquillage, que nous mettrons en mots dès vendredi.