Jeudi 11 février, matinée. Les discriminations liées au genre

Nous avons commencé la journée par un moment de respiration.

Nous leur avons ensuite lu de nouveaux extraits de Capitaine, ma Capitaine, des extraits qui traitent particulièrement de la discrimination liée au genre (Firinga, le personnage principal de la pièce se fait rejeter par ses camarades masculins parce qu’elle est une fille). Ces lectures ont débouché sur des discussions sur ce qu’est la discrimination, quelles discirminations existent, sous quelles formes, en sont-iels elleux-même victimes, etc. Nous avons utilisé des cartes mises à dispositions par l’A.R.P.S. (l’association réunionnaise de prévention des risques liés à la sexualité) qui posent des questions telles que : un garçon peut-il mettre une robe ? Une fille peut-elle jouer au foot ? et qui donne des exemples réels de personnes qui vont à l’encontre de ces stéréotypes. La première carte piochée au hasard, à notre plus grand étonnement et bonheur, fût “une femme peut-elle être pirate ?”, nous avons donc pu leur raconter l’histoire notamment d’Anne Bonny et Mary Read. Les élèves étaient unanimes sur l’absurdité de ces questions, iels étaient toustes d’accord que le genre ne devrait pas être un facteur de discrimination, que chacun·e est libre de faire ce qu’iel veut en dépit de son genre. Cependant, quand nous les voyons évoluer dans la classe ou dans la cour de récréation nous avons pu observer des comportements particuliers que nous avons donc relevés et questionnés avec elleux : pourquoi les garçons jouent entre eux et s’approprient l’espace alors que les filles restent entre elles, assises dans un coin de la cour pour éviter de se faire bousculer par leurs camarades ? Lors de cette conversation, des solutions ont été proposées mais comme souvent, la différence entre la théorie et la pratique reste importante.

Un élève nous a offert une affiche géante multicolore de Capitaine, ma Capitaine qu’il a faite lui-même : nous avons proposé aux élèves de l’afficher dans la salle de classe, elle trône depuis au mur. Les élèves encore une fois se sont montré·e·s extrêmement bienveillant·e·s et impressionné·e·s par l'œuvre de leur camarade.

L’objet du jour : nous leur avons proposé de répondre à l’écrit à “Si j’étais une fille/un garçon, je…”, la diversité des réponses était très intéressante.