A mi-chemin

Nous sommes à la moitié du parcours et la destination se précise : nous réaliserons une exposition au terme de la résidence.

Les images du corpus de référence sont imprimées en vignette, ainsi que nos productions de photographies, de vidéos et de performances. En petits scénographes, les élèves agencent l’accrochage d’une exposition imaginaire, à l’échelle de maquettes inventées pour l’occasion.

Il s’agit de penser un ordre, une idée qui fasse le fil conducteur. Les élèves se saisissent des quatre photographies « jalons » du catalogue du Musée de la Roche-sur-Yon. D’eux-mêmes, ils pensent la place du spectateur, la production d’une œuvre In Situ, des espaces plongés dans le noir pour la vidéo, etc. Je profite, ravie, de cette effervescence au sein de la classe. C’est un vrai plaisir de les voir tous impliqués, force de propositions toutes plus malignes les unes que les autres. L’enseignant aussi participe et s’improvise visiteur virtuel en promenant la camera de son téléphone au cœur des maquettes.

Je propose ensuite de passer au laboratoire. Tout le monde a hâte de développer son sténopé. Cette fois-ci, c’est une évidence : s’il y a des ratés, on réalisera une performance à partir de textes qui relatent nos images.

L’apparition des paysages dans le bain de révélation est lente et nous laisse voir venir les contrastes de l’image. Beaucoup nous semblent trop sombres. Surprise tout de même à la lumière quand sur les images noires se dessinent des éléments du paysage devenu presque abstrait. De quoi nourrir les productions d’écrit qui accompagneront les images.