Ce qu’on ne peut pas voir

Ce qu’on ne peut pas voir

Publié par Corentine Le Mestre

Mardi 17 avril

Les productions en vue de l’exposition se précisent. Les rôles sont répartis : par petits groupes on affinera nos réalisations. Ils seront les musiciens, je serai le chef d’orchestre.

Pour l’heure, les élèves s’attachent de nouveau à la production de textes associés à leurs derniers tirages sténopés. Pas de contraintes d’écriture, seulement une idée à garder en tête : qu’aimeriez-vous rapporter au spectateur qu’il ne puisse voir ? Ce jeu de transmission convoque le souvenir de chaque prise de vue. Qu’y avait-il dans le champ de ma boite sténopé ? Quel point de vue avais-je choisi ? Comment me paraissait le lieu au moment de le photographier ?

Une fois les textes achevés, le groupe « performance » se jette à l’eau. Devant le mur de projection des sténopés, ratés ou non, il s’agit de tenter de mémoriser un des textes associé à une image. A sa manière, Jennyfer répète mot pour mot le texte de Lorenzo comme pour palier les manques de l’image. De nouveaux des hésitations, des pauses, des reformulations. Au travers l’apprentissage de la mémorisation, la parole finalement subit le même traitement que les photographies. Elle nous parvient altérée et nous laisse entendre la matérialité des mots.

Autour du performeur on répartit les rôles : enregistrement du son, de l’image, « clap » de début, etc.