Mardi 13 mars
Temps gris. La route qui mène à la réserve naturelle de Nalliers Mouzeuil est sous la pluie. Changement d’itinéraire. Les vélos restent à l’abri du préau et nous nous retrouvons en classe pour avancer la recherche. Nous posons tout sur la table – images, vocabulaire, idées et réflexions – et organisons un grand schéma de pensée. Maintenant, où va-t-on ? S’il est bien question de photographie, on reparle aussi de vidéo, de son et de performance.
J’entends certains avoir des déclics à la seconde lecture d’images. Surtout, on parle « d’intention artistique » pour mieux comprendre la production d’un artiste. Rien n’est laissé au hasard.
A défaut de se rendre à la réserve naturelle, c’est à même les tirages de mes prises de vues, réalisées sur place et développées par les élèves alors qu’ils découvraient le labo, que commence l’exploration. On décolle la surface photosensible du papier pour mieux se l’approprier. Des gestes sont expérimentés à même la matière de l’image. Déchirées, étirées, pliées, grattées, les photographies se déforment et laissent entrevoir de nouveaux paysages. Une à une, deux par deux, les mains des élèves passent sous l’objectif de la caméra.