Mardi 06 février
Mardi matin, sous la neige. Je retrouve les enfants dans leur salle de classe. Dans le paysage du corpus de photographies rapportées la première fois, on s’arrête, on prend le temps de revenir sur des images, on en discute. Les élèves se les approprient progressivement ; elles deviennent de nouveaux repères, des « images de référence ». Demi-tour sur la photographie de Daguerre. Un détail échappe ; cette silhouette d’un homme seul dans le vide d’un boulevard Parisien.
« Rituel » du mardi matin en classe, devant la photographie de Daguerre © Mathieu Moncomble
Recadrage sur « Le Boulevard du Temple » de Daguerre
Alors on met des mots sur l’image. Le vocabulaire s’affine – contraste, point de vue, plans, etc. On retiendra que Daguerre utilisa un long temps de pose pendant lequel l’homme photographié resta immobile. Heureux hasard.
Je leur présente un de mes projets. Nous sommes déjà passé par là à l’aller : ma performance « 1838 » fait directement référence à la photographie de Daguerre.
1838, collaboration avec Erika Dersoir avec la participation de Léo Bahon, Tableau vivant / performance filmée, 7’, 2016 © Corentine Le Mestre
Plus tard, on explore le laboratoire photographique (« la grotte ») tout en gardant en tête nos découvertes de la matinée, comme des petits coups d’œil par-dessus l’épaule en prévision de retrouver son chemin. Le demi-tour est autorisé. Il incite à l’exploration, à une compréhension étendue.
Photographies à partir desquelles les élèves s’essayent aux étapes de développement : bande test, filtre de contraste, temps d’exposition, etc. Chaque groupe participe aux ajustements du tirage © Corentine Le Mestre
