De multiples membres, en bandes organisées, prennent possession de l’espace. Des yeux, bras, jambes, nez, bouches, pieds, mains, genoux, torses, sourcils, dents, coudes se font la malle devant trop d’organisation. Les esprits des génies ont éclaté en milles morceaux pour mieux se retransformer.
Dessinées au gros marqueur sur du papier très fin et grisonnant, une soixantaine de formes papier accompagnées d'une centaines sur rhodoïd deviennent les nouveaux outils du jour. Cette séance est la première occupation longue de l’espace de l’école, un premier pas dans l’appropriation collective. On ouvre le bal avec des mains hasardeuses prenants des bouts d’esprits pour les coller dans un ordre que personne ne connaît, on les voit apparaître sous de nouvelles entités fières de leurs nouvelles apparences. Loin d'être timide, les esprits des génies aime à montrer leurs visages illogique et ose jouer avec les lois de la nature.
À gauche on trouve “madame la méga bouche” parce que c’est une grande bouche au milieu d’un bras. Plus loin c’est “l’homme au perroquet qui boit dans l’école” car quelque chose fait penser à un perroquet. Ici, c’est “trois yeux de malheur”, car c’est trois grands yeux et le malheur, personne ne voulait dire pourquoi. Dans la suite de la transobjectisation, les esprits se voient dotés d'outils en rhodoïd qui viennent apporter de nouveaux pouvoirs aux esprits. Ces grandes fresques, une fois assemblées sur les murs de la cour, vont devenir nos gardiennes pour les quelques séances à venir. Garante d’une expression, elle susurre à l’oreille des appréhendex que les formes peuvent tournicoter dans tous les sens, et que les histoires aimes les trucs bizarres. On voit que selon les groupes, l’expression changent. Certains vont prendre beaucoup de formes d’un coup et vont garnir les esprits de plein de gadgets. D'autres vont prendre le temps de créer un esprit simple mais qui en dit long. D’autre, très rapide, agence en deux en trois mouvements un esprit à la sobriété élégante.
