La Vallée de la blanche – 5’57

Seyne-les-Alpes possède un établissement hospitalier qui accueille des personnes âgées en pension. Cette maison de retraite est récente et elle a la particularité d’avoir été conçue avec son personnel, impliqué de longue date et qui a voulu un « hôpital à taille humaine ». On réfléchit beaucoup avec les enfants, en amont et pendant le tournage, à la manière de représenter ce lieu où l’on vient vivre la fin de sa vie, avec l’envie, pour eux, d’insister plus sur la vie qui s’y déroule que sur la fin qui s’y prépare.

On réfléchit à la mise en image des traits qui font de cet « EPS » (Établissement public de santé) un lieu singulier : la fontaine du hall d’entrée d’abord, en forme de cascade, dont le bruit d’eau, continu, résonne partout dans l’hôpital. C’est sans doute une dimension importante pour les résidents, montagnards pour beaucoup, dont le bruit des torrents ou de la neige qui fond a marqué l’ouïe depuis longtemps. Un poulailler a été installé dans le jardin pour ne pas dépayser celles et ceux qui, chez eux, étaient habitués à ramasser des œufs frais. On rentre ensuite par les cuisines et les enfants ont envie de filmer ce « village dans le village » qu’est aussi la Vallée de la blanche : restaurant, salon de coiffure, cabinet de gynécologie où les femmes enceintes de Seyne se mêlent aux résidentes de l’EPS…

On revient sur place quelques jours plus tard avec les enfants pour tourner les derniers plans du film lors du carnaval. Aux résidents déguisés se joignent des enfants de la crèche et de la maternelle de Seyne. Les générations se mélangent au son de Claude François et d’autres : cette année-là !