Atelier cinéma documentaire à Seyne, semaine 3

Atelier cinéma documentaire à Seyne, semaine 3

Publié par Raphaël Botiveau et Hélène Baillot

Journal du projet

Atelier bruitage-sonorisation

La semaine du 16 avril commence par un atelier bruitage-sonorisation à partir d'une séquence des Quatre Cents Coups de François Truffaut, dont on a supprimé la bande son. Antoine Doinel et son copain René, faisant l'école buissonnière, se rendent au cinéma. Quatre groupes de huit, avec les élèves de Mme Michel et ceux de la classe, voisine, de M. Humeau. C'est l'occasion de montrer l'importance du son qui, souvent oublié derrière les images animées, occupe pourtant une place centrale. Le travail avec chaque groupe est différent: plus de bruitages chez les un.e.s, plus de banques de sons en ligne chez les autres, des musiques prises sur internet ou bien interprétées à la guitare. Ambiances, effets, voix, musique... chacun.e réfléchit aux sons qui lui semblent pertinents et que l'on enregistre ensuite ensemble. Chaque groupe arrive à des résultats bien distincts que l'on confronte à l'original. C'est aussi l'occasion pour les élèves de constater que les bandes son des films d'antan étaient bien moins fournies que celles d'aujourd'hui.

Initiation au tournage

En deuxième partie de semaine, on divise la classe de Mme Michel en deux pour initier les élèves au tournage cinéma dans la cour de récré. Chaque groupe prépare un petit scénario simple : le premier, sur le mode du coup de théâtre, met en scène un enfant qui, faisant semblant d'avoir été blessé par un de ses camarades lors d'un match de foot, se retrouve au centre d'un début de bagarre. Il finit par avouer que, "comme les pros", il a simulé... Le second, sur le mode du quiproquo burlesque, met en scène une bagarre, toujours, qui éclate lorsqu'une fille, jouant à la marelle, lance trop loin son petit caillou qui atterrit sur la tête d'un garçon qui joue au basket... C'est l'occasion pour chacun.e de prendre en main les outils de prise de vue et de son en réfléchissant à la manière dont l'on peut découper un scénario en anticipant le montage. On prépare ainsi les élèves à la prochaine semaine durant laquelle, par équipes de quatre, ils tourneront de petits films documentaires sur le thème du travail à Seyne-les-Alpes. L'idée est de leur faire filmer les gestes que l'on met en œuvre dans différents métiers locaux, un peu à la façon des petits films de l'atelier Labour in a Single Shot d'Harun Farocki. On termine d'ailleurs cette troisième semaine en visionnant quelques vidéos tirées de cette encyclopédie du travail en cours de constitution.