Les CM2 sont très agités, le moment tant attendu arrive enfin !
Nous sommes le 25 juin, et cette date marque à la fois la parade du serpent-volant, la fête de la musique de Charantonnay, et la fin imminente de l'école primaire, direction le collège. Il faut redoubler d'énergie pour les canaliser, mais lorsque la déambulation commence, tous et toutes font preuve de concentration et d'engagement.
L'installation commence en début d'après-midi : nous accrochons des décorations de serpent autour de la salle des fêtes, fabriquées par les autres élèves de primaire.
Puis nous sortons les instruments et les jeux dans la pelouse derrière la scène. La fête de la musique et nos activités se marient bien, même si la puissance des enceintes couvre parfois le son des instruments.
Dans le cadre de leurs activités extra-scolaires (zumba et autre), certains et certaines font des représentations sur scène.
Nous les rassemblons après, aux alentours de 19h30 pour les préparer : accrochage des tambours, mise en place de la tête du serpent, répétition...
À 20h, l'équipe des tambours se dirige devant la scène avec Franck Solmini, de l'association Gaethys Percussions.
Pour être écoutés et suivis, nous devons capter l'attention des habitants : les percussions ouvrent les festivités dans ce but. Une courte présentation de notre travail et du conte est diffusée dans les enceintes. Ainsi, les personnes qui participent à la parade comprennent mieux d'où sort cette bête, car malgré son caractère local, le conte et les croyances autour du serpent-volant ne sont plus vraiment racontées.
Le serpent-volant rejoint les tambours, et la déambulation tonitruante dans Charantonnay peut commencer.
Nous faisons une boucle dans plusieurs rues centrales et dans un nouveau lotissement, avant de revenir vers la salle des fêtes et de finir au city stade. Le revêtement de sol stabilisé permet de clore avec un feu de joie : la mue en paille du serpent est démontée pour être brûlée.
Nous avons eu pour cela un rendez-vous avec un pompier et le service technique de la ville, afin de respecter la sécurité de tous.
Au cours de la parade, les coups de vent fréquents nous inquiètent. Mais sur le chemin du retour le temps se calme radicalement, et nous pouvons faire le feu comme prévu.
La traversée des lotissements fait sortir quelques personnes de leurs maisons, dont certain·e·s qui se joignent allègrement à la parade.