Place maintenant à l’expérimentation !
Maintenant que la structure d’une nouvelle et les figures de style n’avaient plus de secret pour eux, nous leur avons proposé d’écrire chacun leur propre nouvelle fantastique et d’en lire ensemble quelques unes.
Leur imagination sans limite nous a parfois fait sourire, et ils avaient indéniablement pour la plupart une vraie envie de raconter, d’imaginer, de faire vivre ce qui se passe dans leur tête!
Voici la nouvelle de Louanne :
“LE MANOIR HANTÉ
Il était une fois il y a à peu près trois cent ans, un homme, un très grand homme, qui était riche, très riche.
Il avait un manoir, un très grand manoir, où étaient des cadres contenant la photo de ses parents et ses grands parents.
Plus de trois cent ans après, le manoir était toujours là, avec les mêmes meubles, les mêmes photos, mais maintenant, plus personne!
Un jour, un homme, un tout petit homme, entra dans le manoir. Il vit les photos, les cadres, les meubles, mais le manoir était tellement grand qu’il ne put pas tout visiter. D’un coup, un très grand homme entra dans la pièce. Il semblait vieux, très très vieux. Il avait une moustache, une barbe, une très très très longue barbe, elle était immense, elle traînait par terre. D’un coup, il se mit à dire : “Que fais-tu chez moi? Sors d’ici!”
Le petit homme sortit du manoir en courant. À bout de souffle, il s’arrêta à l’épicerie où il raconta ses péripéties. Les personnes et la vendeuse riaient, ils ne le croyaient pas.
Le lendemain, le petit homme retourna au manoir mais cette fois-ci, armé… Il entra, personne, et il se retourna car la porte se ferma! Il était piégé!!!
Le grand homme se montra et dit d’une voix grave : “Pourquoi es-tu revenu?” Le petit homme dit d’une voix très aigue : “Car je voulais vous revoir pour vous demander pourquoi vous vous cachez!”
Il répondit : “Je ne me cache pas, je vis dans mon manoir.”
Le petit homme demanda : “Veux-tu venir vivre avec moi?”
L’homme répondit : “Oui je veux bien”.
Le petit et le grand homme partirent du manoir et le fermèrent à clé, et s’en allèrent, comme deux copains.”
