Janvier 2021
« Data cuisine » : une enquête dans ta cuisine !
Lors de notre première rencontre, j’ai proposé à la classe de remplir un questionnaire pour en savoir un peu plus sur les pratiques et goûts de chacun : une enquête simple et rapide pour mettre déjà un pied dans leur cuisine.
À l’aide de plusieurs jauges ils devaient situer leur pratique de cuisinier en terme de connaissances et de sociabilité, mais également parler de leur régime alimentaire et de leurs goûts. Enfin, ils devaient écrire ou dessiner leur plat favoris et le plat détesté.
À la séance suivante, pour introduire le premier atelier, je leur ai proposé un retour illustré sur le sondage des plats préférés et détestés par leur classe, population de référence de cette étude culinaire non-exhaustive. Dans l’équipe, une bonne partie des jeunes chefs a peu voire jamais cuisiné. Cependant, on dénombre quatre experts, dont deux précisent « en gâteaux » ! Côté partage, la majorité cuisine exclusivement en famille : avec maman, papa, frères, soeurs, grands-parents, cousins… la liste est longue ! Cependant, un bon nombre à également eu l’occasion de cuisiner seul, notamment des gâteaux (encore eux).
« Mais du coup, c’est quoi ces fourchettes à côté ? » - s’interroge une élève. En effet, une fourchette semble avoir sauté de la rangée que formaient ses camarades. Et bien, c’est un élève qui, n’ayant jamais cuisiné, n’a pas souhaité apparaître dans les deux premières questions, sans pour autant disparaître des résultats de cette enquête.
Quand bien même les extrêmes sont représentés, une partie de la classe se place au milieu des jauges, une belle place de confort pour une bonne partie des sujets interrogés, sans doute preuve de la construction encore jeune de leur rapport à la cuisine.
Côté assiette, sur la table des plats de coeur, on retrouve beaucoup de plats très « sociaux », des plats qu’on divise, compose et partage avant de les manger en famille, des plats qu’on prépare tous ensemble à l’avance ou en direct, à même la table : la raclette, la pizza ou encore les lasagnes comme reines de la fête.
De l’autre côté, les choux de Bruxelles ou les épinards semblent encore et toujours les éternels ennemis des enfants dont le goût penche plutôt pour la viande au vu du nombre de « carnivores » assumés apparus dans le sondage. Même si les légumes prennent de la place sur ce podium du mauvais, on y trouve aussi des plats plus rares, preuve de la variété des cuisines familiales. Enfin, d’autres plats locaux comme la Choucroute et la Tarte Flambée n’ont pas manqué de faire monter au créneau une majorité des élèves, qui ne partageaient pas leur présence parmi les plats « détestés ». Globalement, la classe fait son constat : le goût est loin d’être universel et chaque aliment peut-être utilisé à bon ou à mauvais escient en fonction des recettes.