Les événements passés

À l’occasion de la Nuit Blanche, l’artiste et écrivain Aristide Barraud partage en grand une pensée intime sur la Piazza du Centre Pompidou. Telle une fulgurance socio-poétique, apparaît collée sur les pavés, en grandes lettres : « Mais je serais qui si j’avais grandi ailleurs ? » L’œuvre s’ouvre ensuite à participation pour laisser chacun, chacune investir le « grand collage » de ses propres mots.

Les Ateliers Médicis construisent un lieu où dialoguer, expérimenter, innover et partager au-delà des catégories sociales et politiques habituelles.  
De retour de résidences, les artistes partagent leurs récits et points de vues autour de conversations ou sur scène, à travers la parole ou la performance.

Programme :

11h — Ouverture de l’exposition Ce qui est déjà là

11h15 — Projections
Clichy pour l’exemple, Alice Diop, 2006 (50’)
Quand il a fallu partir, Mehdi Meklat et Badroudine Saïd Abdallah, 2015 (48’)
La Défense : Volume 1, Valentin Noujaïm, 2023 (17’)
Les Bords de l’Oise, Rayane Mcirdi, 2022 (19’)
Quantum Mechanic, Josèfa Ntjam, 2020 (7’)
It’s You, Julien Creuzet, 2020 (3’)
Ouvertures, The Living and the Dead Ensemble, 2020 (132’)

Les cours de langue minute invitent le public à un tour du monde des langues animé par les habitant·es. Vocabulaire, traditions, art culinaire, musique, géographie… venez découvrir le tamoul, l’arabe, le lingala, le portugais ou le roumain durant cette journée conviviale et familiale. La directrice artistique de la compagnie Instant MIX, Anne Bérélowitch accompagne les polyglottes volontaires dans la préparation d’échanges autour de leur langue et de leur culture avec le public.

Découvrez les langues suivantes : anglais, arabe algérien, bambara, bassa, berbère, darija marocain, pachtoune, lingala, portugais, roumain, soninké, tamoul, turc…

La compagnie Colokolo, créée en 2013, est basée à Casablanca (Maroc). Elle rassemble des circassiens issus de l’École nationale de cirque Shems’y qui pratiquent la bascule, le mât chinois, le jonglage, les portés acrobatiques, la manipulation d’objets, la musique et bien d’autres acrobaties. Colokolo conjugue les arts du cirque, de la danse et du théâtre.
Aux Ateliers Médicis, deux acrobates font irruption sur la Dhuys et mélangent acrobaties et musique et déclenchent les fous rires.

Vendredi 13 novembre 2015, Ali et Riad ouvrent les portes de leur banlieue. Ils ne savent pas encore que leur vision du monde, leurs amours et leurs espérances vont être bouleversées. Le spectateur va devenir confident et témoin de l’intimité de toutes ces vies de quartiers, venant de pays lointains ou de Paris, qui façonnent la France d’aujourd’hui et de demain. Plongez au cœur d’une journée ordinaire où l’on passe du rire aux larmes, du léger au grave, de la simplicité à la complexité du monde…

Diplômé de l’École supérieure nationale des Beaux-Arts d’Angers et de Paris, Rayane Mcirdi a pour seul médium l’image, essentiellement vidéo. L’artiste s’attache à rendre visible son écosystème quotidien : ses amis, des membres de sa famille, les habitant·e·s du quartier d’Asnières-sur-Seine et de Gennevilliers, dont il relate le quotidien tour à tour banal ou improbable. Flirtant avec le documentaire, son travail fait émerger toute la puissance poétique de cultures encore marginalisées.

À Clichy-sous-Bois et Montfermeil, on parle et on rêve en plusieurs langues. Spectacles, créations, expositions, lectures, cours de langue : quatre jours de fête et de partage des savoirs avec les artistes en résidence aux Ateliers Médicis et les habitants.

Le collectif ArtLords, créé en 2014 à Kaboul, est un mouvement d'artistes-activistes motivé·e·s par le désir d'ouvrir la voie à la transformation sociale via l'art et la culture.
Leur spécialité est de peindre des fresques collectivement. La méthode est toujours la même : dessiner au crayon les contours de la fresque, distribuer peinture et pinceaux aux passants, mettre de la musique et confier à celles et ceux qui le voudront bien, une partie de la fresque à réaliser. Entre deux coups de pinceau, on se raconte nos vies, on apprend à se connaître. Puis, on dévoile au monde cette œuvre collective et participative.

Le collectif qui compte plus de quarante membres est ici représenté par Kabir Mokamel, Omaid Sharifi et Aman Mojadidi.

Salti est un spectacle créé à partir de la tarentelle, une danse populaire du sud de l’Italie. La tarentelle est une danse qui soigne les personnes piquées et infectées par le venin de la « taranta », insecte venimeux.
Si la musique et la danse sont bien ce que l’on prescrit au malade pour le délivrer des fièvres et de tous les maux, ces remèdes s’avèrent aussi contagieux. Mais il s’agit d’une contagion joyeuse, festive. Ce contexte propice à l’imagination, nous invite à vivre des situations étranges, absurdes, et nourrissent la création d’un conte drôle, cruel, et fantastique…

Fidèle des Ateliers Médicis, Julien Lesuisse revient après deux beaux concerts, l’un avec Mazalda et l’autre avec son groupe Crimi. Cette-fois, il est seul, seul avec son mandole algérien mais accompagné de ses chansons siciliennes. Il les a façonnées et réécrites empruntant au raï ou aux chansons oranaises. La langue, le sicilien lui est apparu comme une évidence, un rêve… qu’il partage avec une passion et une joie contagieuses.

« Qui est vraiment Madara ? Enies Lobby ou Marine Ford ? » Faut-il accepter de passer pour un enfant et supporter les « tu regardes encore des dessins animés ! » pour répondre à ces questions ? Amitié, amour, honneur, stratégie, éducation… le manga, c'est bien plus qu’un simple dessin animé !
Invitez parents, amis qui ne comprennent pas mais aussi tous les connaisseurs et passionnés, qui décoderont les clins d’œil de Seumboy Vrainom :€.

Et si on combinait manga et rap ? D.Ace a répondu à la question de la meilleure manière ! Ses deux influences majeures se retrouvent dans ses sons. Il s’investit à la manière de ses héros favoris et balance des supers pouvoirs dont il a le secret.

Les plans de rénovation urbaine changent la figure des quartiers. Un bouleversement pour les habitant·e·s qui ont construit l’essentiel de leur vie entre ces murs. Quels souvenirs resteront une fois la dernière pierre enlevée ? Quels souffles de rire, de joie et de tristesse hanteront pour toujours ces espaces ? La parole est donnée aux premier·e·s concernés avec des films documentaires réalisés par eux-mêmes.

→ La projection est suivie d’une rencontre avec Adnane Tragha, réalisateur et les jeunes de La Sablière.

BIENSÜRE célèbre en musique l’amitié et le carrefour culturel qu’est la vibrante cité phocéenne, associant les sonorités turques et kurdes, des synthétiseurs hypnotiques et de redoutables grooves disco et dance. Qui pourra résister ?

Tout au long de l’année, la musique s’écoute, se fabrique et se répète aux Ateliers Médicis. Entre février et mai, rencontrez des musiciens et des styles musicaux variés en participant à une série de rendez-vous qui mêleront des ateliers de pratique, des concerts et des rencontres privilégiées d’artistes en coulisse. Fort.s de cette expérience, devenez amabassadeur.rice.s de la programmation musicale auprès du public. 

Le corps est porteur d’une mémoire, celle de la vie et des gestes du quotidien de l’enfance à l’âge adulte. L’atelier propose d’explorer les traces de cette mémoire des mouvements de tous les jours, ceux liés au travail, aux activités sportives, ludiques, familiales ou aux rituels qui ont bercé l’histoire de ces corps.

De quoi notre corps se souvient-il ? Comment ces gestes se transforment-ils avec le temps ?

Avec la participation des étudiants de l'école de cinéma Kourtrajmé.

Vous habitez Clichy-sous-Bois/Montfermeil ou aux alentours et vous parlez une autre langue que le français ? Participez aux Cours de langue minute du dimanche 14 mai 2023, une journée festive qui met à l’honneur la diversité des langues parlées sur le territoire.

Pour cela, et en partenariat avec le Jeune Théâtre National, la directrice artistique de la compagnie Instant MIX Anne Berelowitch accompagne tous les habitant·es volontaires durant une série d’ateliers de préparation mêlant théâtre et langues, afin de concevoir la rencontre avec le public.

Vocabulaire, traditions, art culinaire, musique, géographie… tous les thèmes peuvent être abordés dans un cours de langue minute, l’essentiel c’est de partager et de faire entendre votre langue au public tout en lui apprenant quelques mots !

Peut-on parler des banlieues ou des beaux quartiers lorsque l’on n’y vit pas ? Lorsque l’on n’y a pas grandi ? Comment étudier et comprendre les phénomènes de discrimination quand on en a pas soi-même fait l’expérience ? De plus en plus, on demande à celles et ceux qui s’expriment sur un sujet d’indiquer la position depuis laquelle ils le font. Cette exigence n’est pas nouvelle mais semble s’étendre. Comment s’assurer de la légitimité et de la pertinence d’un point de vue sans empêcher celles et ceux qui ne seraient pas directement concernées par un sujet de s’y intéresser, de construire et d’exprimer une opinion ?

Pour son festival L’Été des Ateliers, les Ateliers Médicis accueillent la compagnie Basinga et son spectacle funambule et participatif, Traversée.

Le temps d’une soirée, le média l'Étincelle donne carte blanche à ces journalistes, reporter, animatrices féminines. Elles viennent partager leurs expériences et discuter de voyage, de santé, d’ingénierie, de sports et d’arts. Expositions, studio photo mobile, ateliers, musique et danse viennent enrichir cette soirée qui se clôture par un repas festif !

Le ciné-club des Ateliers Médicis propose une séance spéciale à destination du jeune public dès 7 ans. La programmation aborde la question de la rencontre avec la différence. Qu’est-ce que m’apporte l’autre, qu’est-ce que je perds et comment peut naître une amitié ?

La musique de Makoto San allie le son de percussions en bambou et d’autres instruments asiatiques (taikos, anklung, gender…) à la musique électronique. S’ils jouent masqués c’est parce qu’ils mélangent tradition et électronique, ce qui est un sacrilège. Ils se présentent aux Ateliers Médicis après avoir enflammé Les Trans Musicales, Les Eurockéennes de Belfort, le Zénith de Paris…

La manière dont on raconte l’Histoire ne cesse d’évoluer. Par exemple, ce n’est qu’en 1983 que la guerre d’Algérie a fait son entrée dans les programmes scolaires. L’enrichissement de l’histoire ou du « roman national » par les récits de groupes sociaux minorisés ou invisibilisés, en particulier héritiers de l’immigration ou de l’histoire coloniale, fait l’objet de controverses et soulève des enjeux scientifiques, politiques et sociaux. Comment écrire une histoire plurielle et partagée, sans subir ou alimenter ce que certains appellent la « concurrence des mémoires » ?