Dans nos nuits

Nos rêves et nos cauchemars

Publié par Martin Nikonoff

Journal du projet

Pour continuer le travail, nous abordons  la question des rêves et des cauchemars.

Cette frontière entre la réalité de l'éveil et l'imaginaire du sommeil.

Nous commençons les séances par se raconter les uns après les autres un rêve ou un cauchemar qui nous a particulièrement marqué, ou que nous faisons régulièrement.

Assis en rond, comme si nous nous racontions des histoires autour d'un feu de camp, les enfants se prêtent au jeu, tour à tour, et nous délivrent leurs imaginaires nocturnes.

A la fois burlesque, drôle, absurde, effrayante et angoissante, cette matière est une bibliothèque de fables inépuisables pour notre recherche théâtrale. Tout le monde monde dort, tout le monde rêve. C'est une frontière que nous franchissons tous, tous les jours. Chacun à sa façon.

Nous les enregistrons avec un micro. Leur vocabulaire, leurs manières de parler toutes plus singulières les unes que les autres et la façon dont ils livrent leurs histoires intimes sont pour nous une source d'inspiration évidente pour notre travail d'écriture.

Ces enregistrements seront non seulement une trace de ces moments passés avec  les enfants mais nous les utiliserons également pour notre restitution au mois de juin. Nous ferons un montage des différentes prises de parole pour en faire un objet sonore que nous diffuserons lors de notre exposition vivante.

 

Dans un deuxième temps, nous faisons un travail d'improvisation, toujours sur le même thème. 

Le principe est simple, il y a un dormeur et les faiseurs de rêves. Un élève ferme les yeux pendant que le reste du groupe se positionne tout autour de la scène. Le dormeur ouvre les yeux et les autres entrent sur scène pour lui jouer un rêve que nous avons préalablement imaginé. Sans parole et au ralenti. 

Lorsque l'improvisation rêvée est terminée, le dormeur nous raconte ce qui s'est joué devant ses yeux.