Eoliennes du Pas-de-Calais

Ecrire pour la scène

Publié par Olivia Barron

Journal du projet

Plus j’avance dans le travail d’écriture, plus des questions d’ordre scénique s’imposent. J’ai du mal à dissocier l’écriture de la mise en scène, je m’interroge sur un dispositif scénographique pour Ma vie d’ogre. Parfois, je me dis pourtant qu'il est trop tôt pour répondre à ce type d'interrogation. Toujours est-il que l’idée de jouer Ma vie d’ogre dans un appartement scénographié m’est apparue au cours de cette résidence, influencée par l’architecture du Nord, faite de murs en briques. J’aime les lieux bruts, intimes, industriels. Je n’imagine pas vraiment la pièce représentée sur une scène de théâtre mais plutôt dans un lieu bien réel. L’idée de reconstituer une cabine d’éolienne farfelue avec un plasticien serait aussi une possibilité intéressante. Ou d'utiliser un lieu déjà existant dans l’espace public. J’imagine un dispositif immersif, offrant un véritable parcours, une aventure sensorielle aux enfants.

Vidéos et lieux

L’idée de traiter certaines scènes par de la vidéo s’est imposée à moi lors de cette résidence à Arques. Elle est née de l’écriture de certaines scènes, plutôt cinématographiques, mais aussi des photographies et lieux dont je m’inspire. La vidéo me semble aussi indispensable pour restituer certaines scènes d’extérieur ou du passé de l’ogre, telles des ellipses. Je ne sais pas encore exactement comment la vidéo pourra s’intégrer au projet, par quel système de projection, mais elle influence aujourd’hui déjà mon écriture. Il s’agit de flashs-back, de souvenirs qui traversent l’ogre et le hantent. Je suis si attachée aux lieux réels et à leur scénographie que j’aimerais filmer ces espaces bruts à nu, sans fioritures.  

Enfance

Enfin, le travail de direction d’acteurs avec les enfants m’a confirmé dans mon souhait de travailler un jour avec des enfants professionnellement, comme le chorégraphe Boris Charmatz a pu le faire pour son spectacle Enfant. Si je monte prochainement Ma vie d’ogre, j’aimerais beaucoup pouvoir confier les rôles d’enfants à de vrais enfants ! J'espère  retrouver cette même énergie que j’ai perçue chez les enfants avec lesquels j’ai travaillé à Arques. Un ludisme dans le jeu, qui créé par sa spontanéité un théâtre bien vivant.  

Lotissements, St-Omer
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