#3 Territoire en fil

#3 Territoire en fil

Publié par Goni Shifron

Journal du projet

Tracer un plan

Avec du fil noir, des ciseaux et du scotch, chacun trace le plan de sa maison au sol. Les élèvent s'appliquent, chacun essaye d'inscrire le plan de son espace privé le plus fidèlement possible. La question de l'échelle se pose, combien de place chacun prend ? Est-ce que l'échelle est cohérente ou plutôt propre à chacun ?

Imaginer un lieu à partir du plan

Après avoir tracé les habitations au sol, j'ai accueilli le deuxième groupe de la même classe et j'ai demandé à chacun de choisir un tracé au sol. Est-il possible d'imaginer ce lieu en détail même si nous le connaissons pas ? Sur une feuille A3, chacun suggère l'aménagement détaillé en plan d'une telle habitation. Après, il faut tout défaire afin de tracer à son tour sa maison au sol.

Après avoir tracé le plan de sa maison au sol, nous interrogeons ce qu’est un plan et quel est le souvenir de cette expérience ‘éphémère’. Les élèves se rappellent :

« Il y en a qui ont pris beaucoup de place, et d’autres, des maisons toutes petites ».

« C’était bien d’imaginer les maisons de nos amis, c’est comme si on était chez eux ! ».

« J’ai bien aimé de défaire les créations pour en faire d’autres ».

 

Nous avons construit un « quartier », un ensemble de plans d’habitations avec de l’espace autour. Chacun se souvient exactement où il a placé sa maison, quelle a été sa forme, l’expérience a été vécue de manière très symbolique. Visiblement chacun nous a apporté une transposition de sa réalité, celle de son espace privé et intime et grâce à un résultat abstrait, la sensibilité et la signification deviennent presque anonymes.