Déplacer le projet hors les murs et sur une nouvelle échelle
Nous sommes proche de la fin, je souhaite répéter certains ateliers de manière plus précise et créer une œuvre de performance que tous les élèves vont activer. Dans la cour de l’école je défini un espace de travail en disposant 100 m2 de cartons gris au sol. L’ensemble des groupes apprend comment l’installer et le désinstaller. Cette nouvelle surface devient notre espace de travail, et nous disposons d’une nouvelle échelle et de nouvelles matières.
Retracer les chemins
Je souhaite refaire la carte de Beaucaire, cette fois-ci avec plus d’espace afin de définir les quartiers et les écoles. Les élèves sont ravis de refaire cet exercice de reconstitution et refaire leur dessin de plans sur une surface qui nous servira pour la performance finale.
Replacer les chemins avec les cartons
Une fois la carte reconstituée, notre action se dessine autour des cartons. Les élèves se placent chacun dans leur maison, chaque élève assemble un rectangle avec 6 cartons mais le groupe reste en rythme synchronisé. Avant de reconstituer la grande forme à l’emplacement de leur école, je leur demande de faire des cheminements mobiles avec les cartons : c’est-à-dire qu’en groupe ils forment une ligne puis en marchant sur leur ligne celui qui est derrière ramasse les carton et les passe à celui de devant et ainsi ils avancent vers l’école.
La force du groupe
Nous inventons ensemble le déroulement de la performance. Très souvent les élèves évoquent le mot “spectacle”. Je leur explique que ce n’est pas un spectacle que nous réalisons, mais une performance : la différence est qu’ils ne font pas d’interprétation d’un personnage ou n’apprennent pas par cœur une chorégraphie ou un texte. Ils traversent des étapes d’une action simple, chaque étape a une signification qui symbolise leur quotidien et nous travaillons une posture la plus simple et neutre dans cette mise en action.
Avant de lancer une des activations, je leur dis que la seule chose à retenir est de faire confiance au groupe et suivre le mouvement sans avoir un jugement ni faire des commentaires aux autres. S’ils arrivent à travailler en groupe c’est ce que le spectateur verra et il pourra apprécier le silence, la détermination et le calme avec lesquels ils pratiquent cette performance.
