Le vendredi 24 juin, Jessie dit au revoir aux élèves et à François.
Ce vendredi Jessie a dit au revoir aux enfants.
C’est passé si vite. A peine le temps de les rencontrer, de mettre des noms sur des visages, que déjà elle écrivait pour eux. Leur confiait des mots le plus proche possible d’eux-mêmes. Elle l’a fait et je dois dire que la rencontre de son écriture et de ces jeunes enfants est une chose bien étonnante. Quand nous leur avons donné le texte de l’Assemblée, je n’imaginais pas que chaque enfant allait à ce point rencontrer l’écriture de Jessie, si rapidement la faire sienne, si bien que l’on pourrait croire par moments que cette voix qui s’élève d’eux est la leur ; et elle l’est d’une certaine façon…
Le temps de cette rencontre à peine et le temps de dire au revoir déjà, car Jessie ne sera pas là quand je reviendrai la dernière semaine de juin pour présenter l’état de nos recherches.
Et les mots de Jessie et ces aurevoirs chargés me rappellent que la beauté de Création en cours est avant tout la recherche, est avant tout le processus, bien avant le résultat, bien avant la restitution. Bien sûr nous tâcherons, les enfants et moi, de rendre le plus beau de ce que nous avons, un peu pour les familles et amis qui viendront nous voir le 27 juin mais avant tout et surtout pour nous-mêmes, pour constater le chemin parcouru. Bien sûr nous ferons cela. Mais je n’oublie pas que rien n’est plus précieux que la timidité d’un enfant qui s’ouvre par un nouveau mode d’expression, qu’un élève censé être un élément perturbateur qui se révèle, qu’une élève censée avoir des difficultés en lecture qui d’un coup d’un seul porte un texte complexe et riche et le fait entendre pleinement, que des élèves que l’on ne peut plus calmer tellement ils ont de nouvelles idées et de nouvelles propositions…
Je voyais Jessie et les enfants et François, la joie, les rires, le principal c’est sûr que c’est ça, c’est la rencontre.
Jessie et les enfants
