Vingt fois plus petit - chapitre I

Elle a beau époustoufler, ébahir les élèves qui l’entourent, la « grande » maquette de la cour de récréation que nous avons réalisée tous deux en amont, pose très vite question : « mais à quoi sert-elle ? » nous rétorque-t-on. En l’occurrence, à tester l’espace du lieu en plaçant puis déplaçant les éléments qui feront le jardin, à les calibrer, à approprier, à décider, à réfléchir… En somme donc, à faire débattre. Et quand, à notre tour, nous les interrogeons (« à votre avis, de combien de fois réduit-elle la vraie cour de récréation ? »), les réponses fluctuent (« deux fois », « cinquante », « non onze fois »…). En réalité, il faut diviser l’existant par vingt. Le calcul semble plus ou moins admis, alors on vérifie in situ au mètre jaune. « Et nous, que va-t-on faire maintenant avec cette maquette ? » entend-on. C’est ici que nous leur présentons affichés au mur, les cinq formats A0, avec dessus autant de propositions de jardins, synthèse de leur précédentes intentions, envie d’aménagement de la cour. Sur chaque feuille, les projets suggérés sont égayés par des coupes et des plans, également au 1:20e...