Un poulpe dans le bocal

Un poulpe dans le bocal

Publié par CNEPUK

Journal du projet
Théâtre Ecologie

De l'appartement à l'aquarium, ou comment la scénographie évolue avec le texte.

En mars 2020, le confinement a eu raison de notre création. Enfermés, tel était notre façon de créer.

L'écriture de Poulpe - qui devait initialement se dérouler dans un appartement - nous a conduit à une réalité future, mais pas si lointaine. Nous nous sommes posés la question de l'impact du poulpe. Outre l'étrangeté, pourquoi son arrivé vient chambouler la vie de Clarisse et Adam ? Pourquoi veulent-ils le protéger ? Est-il si illégale et pourquoi ? 

A la suite de nombreuses lectures de science-fiction comme "Station Eleven" de Emily St. John Mandel, "La Tomate" de Régis Penet, nous avons souhaité questionner les dérives de notre société moderne et l’appropriation du vivant par un régime oppressif. 

Ainsi Adam et Clarisse seraient surveillés en permanence par une autorité supérieur mais aussi à la vue de tous. 

Pour ce faire, nous avons renversé la balance : ce ne serait plus le poulpe qui serait scruté dans un aquarium, mais bien eux. Nous avons conçu un appartement muré dans du plexiglass à vitre teintée. Le dehors a ainsi accès à leur intimité en permanence, sans qu'ils en aient conscience.

La notion de transparence est un sujet qui nous inspire beaucoup. Pourquoi vivre les rideaux fermés si nous n'avons rien à cacher ? 

L'appartement sera en forme de rectangle. Pour l'instant, les dimensions sont de 7m sur 3m. Pour accentuer notre désir de "société transparente", le public se trouveras tout autour de la structure, en quadri frontale. L'espace de jeu sera quant à lui épuré, avec un élément central qui sera un bloc rectangulaire type plan de travail. 
Dans cette configuration, il est donc pratiquement impossible de cacher quoi que ce soit au monde extérieur. Même une pousse et un poulpe.