photo : Mathilde Arnoux

Héritage d'un Poulpe

Publié par Aurélien Deque

Journal du projet
Théâtre Ecologie

Notre résidence au sein de l'École du Russey touche à sa fin. Une occasion de revenir sur l'impact de nos interventions sur la classe et de réfléchir à ce que nous allons laisser aux élèves.

Au début de notre rencontre, les élèves avaient déjà des attentes précises autour de ce qu'est et ce que peut-être le théâtre. Nous avons d'abord commencé par échanger longuement avec eux sur les thématiques qui gravitent autour du Poulpe, à savoir l'écologie, l'héritage que nous laissons aux jeunes générations, la problématique du développement durable et celle des ressources naturelles de notre planète. Après avoir discuté de ces sujets, nous avons commencé à travailler au plateau, à apprendre ensemble, comment raconter des histoires avec son corps, sa voix et son imagination. Ces premières réflexions ont été déterminantes, par ce qu'elles ont influencé indirectement l'imaginaire des élèves ainsi que leurs envies de raconter.

Depuis toujours, la CNEPUK ne crois pas en l'impact d'un théâtre ou d'un art militant, parce que le théâtre n'est pas, à notre sens, un lieu de la revendication des idées, sinon il devient instrument idéologique et non une porte vers les rêves et les questionnements. Nous partons du principe que personne ne peut porter, à elle seule, des réponses mais qu'il est plus urgent et plus utile de traiter collectivement de questions. 

C'est ainsi que le travail au plateau avec les élèves du Russey était empreint de ces nombreux questionnements qui travaillait à l'intérieur des comédiens pour ce matérialiser de façon poétique et équivoque.

Voilà l'héritage que ce Poulpe laissera aux élèves du Russey, des questionnements et des réflexions qu'ils pourront traiter collectivement dans une sphère politique mais qui n'appartiendra qu'à eux de vivre et d'explorer plus individuellement, dans une démarche, cette fois-ci poétique.