Poulpe et dynamo

De la dynamo à l'aquarium

Publié par Aurélien Deque

Journal du projet
Théâtre Ecologie

Lors de notre résidence au théâtre de Saint-Vallier, nous avons lu les premières versions définitives du texte au régisseur général, Thomas Pradel. Les retours qu'il nous a fait ont mis en lumière plusieurs problématiques sur lesquels nous nous heurtions depuis le début de la création. Nous avons donc pris le parti de changer les enjeux du processus de création pour se mettre au service du texte et de l'histoire que nous voulions raconter.

C'est l'Espace Culturel Louis Aragon (Ecla) qui nous a accueilli pour notre cinquième résidence. Cet espace de travail, riche en ressources et propice à la recherche nous a permis de boucler une première version du texte de la pièce.

L'intrigue du spectacle a pris la forme suivante : Dans un contexte semblable à un futur proche, l’humanité vit reclus dans ses foyers, préservée de toute autre forme de vie. C’est dans leur appartement immaculé que Clarisse et Adam rythment leur quotidien entre les souvenirs du temps d’avant, leur passion pour les céphalopodes et les mystérieux appels téléphoniques les obligeants à pratiquer des activités insensées. Un beau jour, une forme de vie très particulière va faire irruption chez eux, pour la première fois, ils vont devoir affronter leur destin.

Après avoir présenté cette première ébauche à l'oreille attentive du régisseur général, Thomas Pradel, celui-ci nous a posé la question suivante : "Pourquoi voulez-vous raconter cette histoire avec des moyens de production limitées par une faible consommation énergétique?" Nous lui avons alors expliqué notre besoin de s'affranchir des moyens de représentation traditionnellement énergivores. Thomas nous a alors demandé si cette contrainte servait le propos de notre oeuvre, nous en avons très vite conclu que non. Cela aurait pu être le cas si nous avions le projet de raconter comment des personnages voulaient eux-mêmes vivre sans électricité et sans utiliser d'énergie fossile par exemple, ce n'était bien-entendu pas le cas.

Nous avons pris la décision d'adapter nos moyens de production pour répondre au mieux aux enjeux narratifs du spectacle. Dès le départ, cette initiative éco-responsable montrait déjà ses limites, notamment de par la nécessité d'utiliser des voitures pour le transport,  des ordinateurs et internet pour entre autre, la rédaction d'articles comme celui-ci.

Cependant, nous optons pour un mode de création consciencieux, en tissant un partenariat avec une entreprise local de Besançon pour la construction d'un dispositif durable et réutilisable, en utilisant des moyens d'éclairage et de sonorisation modérée, en faisant créer notre propre bande sonore par un artiste Bisontin.

Chloé et Aurélien en pleine cogitation
Devant les gradins du théâtre de Saint-Vallier

Reflexion au Théâtre de Saint Vallier

Thomas : "Pourquoi voulez-vous créer de façon éco-responsable?

Nous : - Parce que nous voulons nous affranchir des moyens de représentation traditionnellement énergivores.

Thomas : - Mais est-ce que cela sert le propos de votre spectacle ?

Nous: - ...