Amine, le chef-opérateur encadrant, aide un jeune cadreur à choisir le cadre

Tournage des films

Publié par Laure Bourdon Zarader

Journal du projet

Le tournage des films a eu lieu les 29 mai et 1er juin.

Un exercice très attendu

Cela faisait des semaines que les élèves attendaient le tournage. Lorsque j’arrive en compagnie du chef opérateur qui va les encadrer à l’image et de la scripte qui encadrera la mise en scène, les enfants sont surexcités, mais toutefois très concentrés. Les acteurs ont travaillé leur texte, et tout le monde se met rapidement à son poste.

Le découpage prévu par les enfants est généralement réalisable sans trop d’accros. Ils découvrent le matériel, le clap, l’annonce, les mythiques « silence », « moteur » et « coupez ! » qu’ils lancent avec fierté, mais aussi les aspects moins drôles d’un plateau de tournage : les prises que l’on recommence encore et encore lorsqu’un plan est long ou techniquement ambitieux, les solutions de découpage que l’on doit trouver lorsque l’on manque de temps pour terminer tous les plans prévus, l’importance du son lorsque passe un avion ou retentit la sonnerie, qui peut facilement gâcher une prise…

Un exercice très attendu

Des talents étonnants

De notre côté, nous découvrons que certains enfants évoluent sur le plateau avec une facilité déconcertante. Pas tous ne sont faits pour ça, bien sûr, mais dans chaque groupe, nous trouvons au moins un élève qui nous épate : Maxime, qui du haut de ses neuf ans, adopte immédiatement les attitudes et les expressions d’un ingénieur du son comme s’il en avait observé pendant des mois, ou bien Selma, qui a pris son rôle de direction d’acteur avec tant de cœur qu’elle connaît mieux leur texte que les comédiens eux-mêmes, et à la fin de chaque prise, sait exactement ce qu’ils ont réussi, ce qu’ils ont raté : « cette réplique-là, à chaque prise, elle manque d’émotion ! je vais te faire répéter ». Il y a aussi Cécilia, touche à tout, qui tient le plateau d’une main de fer, expliquant à chacun ce qu’il doit faire pour le prochain plan, ou encore Kemokho, qui a tant de facilité à installer la caméra que le chef-opérateur ne la touche plus : trouver le bon cadre pour passer d’un champ à son contrechamp lui semble aussi naturel que de calculer 2+2. Sans parler de certains acteurs au talent inné, qui me demandent aussitôt après la journée de tournage où est-ce qu’ils peuvent s’inscrire à des castings.

Des talents étonnants