Pendant toute la résidence, nous avons enregistré, décrit, dessiné, composé, modifié, assemblé des objets sonores particuliers, pour la plupart anti-spectaculaires, tous issus de notre écoute quotidienne. Ce sont ceux qu’on oublie habituellement, délaissés par notre attention, auxquels nous avons accordé de l’importance.
Le projet arrivant à son terme, nous avons partagé au travers d’une exposition, par delà des murs de l’école, cette recherche sur l’ordinaire sonore. Nous avons mis en scène l’anti-spectacle. Olivier, dès les premières interventions, avait déjà pensé à rendre sonore la ligne de temps. Tiphaine l’a rendue évolutive en permettant aux visiteurs de la compléter avec leurs propres souvenirs.
Tinnito, exposé, a pris la forme d’un parcours dans l’espace retraçant les moments de la résidence. On s’y balade, dans la pénombre pour mieux entendre, équipés de lampes à ultraviolets n’éclairant que les productions liées au son, laissant le reste dans une lueur bleutée un peu sombre. On regarde, on touche, on saisit, on écoute. Ce sont les enfants qui guident et qui expliquent, mot à mot, atelier par atelier. Qu’est-ce qu’une ligne du temps sonore ? Pourquoi une partition graphique qui retrace une journée ? Comment raconte-t-on une histoire pour les oreilles ? Quels paysages sonores tintent depuis l’objet interactif Tinnito ?
