La résidence Tinnito a consisté en une série de va-et-vient entre les productions des élèves et mon travail personnel. Les trois premières semaines d’ateliers à l’école m’ont permis de récolter un ensemble de matières premières brutes à mettre en forme. Impressions sonores, enregistrements, ébauches de partitions, montages, textes et descriptions.
Lues, écoutées, nettoyées, triées, elles pourraient amener à des dizaines de productions différentes : des compositions basées sur les sons les plus musicaux fournis par les murs de l’école, des études de paysages sonores, des listes cycliques de descripteurs qui n’en finissent pas de s’étaler, des extrapolations sonores sorties tout droit des imaginaires enfantins…
Une dimension intéressante ressort à chaque fois d’un processus participatif : qu’il s’agisse de mots ou d’enregistrements, de compositions sonores, picturales ou littéraires, tout est passé par le tamis de l’attention et de l’imaginaire des participants. Quelle que soit la forme de l’objet final, de la partition interactive que sera devenue Tinnito en juin, je me fixe pour objectif de laisser entendre et percevoir le prisme d’écoute des élèves de Livry.
