Poursuite de l'atelier « grand format » : les élèves réalisent leurs premières compositions à plusieurs, par groupes de 5 ou de 6. Ces journées constituent le commencement de notre « Herbier sauvage ».
Cette fois je me suis chargé de préparer les grands morceaux de papier pour que l'on puisse se concentrer sur la réalisation de la composition.
J'ai ramené des plantes cueillies au bord des routes et des parcelles cultivées, dans ces espaces que le jardinier Gilles Clément appelle les « délaissés ». Ils sont dans la plaine les rares espaces d’indétermination du point de vue de la société humaine. Quelques couloirs qui échappent à l'aménagement et où les plantes poussent de façon spontanée, sauvage.
En utilisant ces plantes comme sujet des photogrammes, mon idée est d'en constituer une sorte d'herbier. Il ne s'agit pas de bien ranger les plantes dans un livre, mais de les présenter par groupe, à l'échelle.
Ce sont comme des échantillons de ces bords de routes et de champs où j'ai effectué mes prélèvements. Une partie du paysage qui était quasi absente de ma série de photo et qui en formera peut-être l'antithèse.
