GUÉTALI

Guétali

Publié par Marieke Rozé

Journal du projet
Arts plastiques Installation Sculpture Sérigraphie, Construction

Atelier Maquette

Pour cet atelier maquette, nous avions préalablement demandé aux élèves de glaner des fragments de matériaux divers susceptibles d'être utilisés pour créer de petites architectures. Leur récolte s'est majoritairement dirigée vers les éléments végétaux. Nous avions des feuilles de palmier de coco ou de vacoa soigneusement découpées en petits tronçons de 10 cm, des échantillons de plantes, des morceaux d'écorce d'arbres exotiques ainsi que leur graines. 

Les enfants viennent piocher dans cette palette végétale pour agrémenter l'ossature en baguettes de bois de leurs créations. Les maquettes de cabanes prennent progressivement l'allure de huttes avec ou sans mur, le toit touchant parfois le sol, ou de paillotes, telles que se présentaient les premières habitations de l'île de La Réunion jusqu'en 1950, faites de végétaux indigènes bruts ou tressés (vacoa, latanier, vétivier, canne).

Certaines créations des élèves ressemblent à des miradors, des tours de guets. Ils aiment cette idée de pouvoir se percher en hauteur pour avoir un point de vue élargi. Ils nous parlent alors du Guétali. Ce mot vient de la prononciation créole de Guèt' a li, qui peut vouloir dire «  regarde-le » ou bien « surveille-le ». Il s'agit d'un abri surélevé plutôt étroit qui se trouvait à l'angle des cours murées d'une case, la maison typique réunionnaise. Généralement carrés et couverts de panneaux de bois occultant à motifs géométriques, ils permettaient d'épier les conversations ou d'observer ce qui se passait dans la rue sans être vu.