Élise Goisneau des Ateliers Médicis est venue nous rendre visite pour cet atelier. Nous avons profité de cette occasion pour demander aux élèves de lui faire un résumé complet de l'histoire du Pont-Blanc depuis son départ de l'île. Ils ont ainsi résumé trois chapitres, après quoi nous leur avons lu quelques extraits du quatrième que nous venions de terminer. Ces extraits comportant plusieurs dialogues, nous avons demandé aux élèves de les lire avec nous. Ce quatrième chapitre s'achève par une révélation : d'autres humains sont encore en vie et lorsque la montée des eaux a débuté, ils ont fait le choix de protéger leurs villes et vivent désormais dans les fonds marins.
Par groupes de 2, ils ont imaginé à quoi pouvaient bien ressembler ces villes sous-marines. Comment fonctionnaient-elles? Étaient-elles plus ou moins grandes que celle du Pont Blanc? A l'issue de leur réflexion et parce qu'il ne restait plus qu'un atelier après celui-ci, nous avons décidé de leur livrer la conclusion de l'histoire telle que nous l'imaginions. Nous avons insisté depuis le début de cette résidence sur l'importance des détails et sur le fait que ce sont les petites histoires qui donnent à la grande sa dimension épique. C'était donc le moment pour eux d'imaginer la fin de leur personnage une fois la première ville sous-marine découverte. Plusieurs directions étaient possibles, ils pouvaient demeurer sur le Pont Blanc qui aurait désormais une mission: cartographier et fouiller les océans pour permettre aux différentes villes englouties d'entrer en contact les unes avec les autres et ainsi démarrer la construction d'un nouveau monde. Mais leur personnage pouvait aussi faire le choix de déménager dans cette ville et de laisser derrière lui Le Pont Blanc et ses aventures. Les élèves ont donc rédigé individuellement la fin de leur personnage que nous mettrons, lors de la restitution, en regard avec la première phrase qui aura permis a ce personnage de prendre vie.
Nous avions ensuite préparé un dépliant vierge que les élèves devaient remplir. Ils devaient en faire une brochure vantant les mérites de cette première ville sous-marine en inventant son nom, un descriptif, une liste des lieux importants et enfin la dessiner au dos du dépliant. Ces dépliants seront également présentés au rendu. Une difficulté principale a été rencontrée: les élèves ne parvenaient pas à se détacher du Pont Blanc pour imaginer une ville complètement neuve (que le Pont Blanc, à ce moment de l'histoire, n'était pas censé connaître). Certains dépliants contenaient donc des incohérences qu'il a fallu corriger.
Pour finir, nous avons évoqué avec eux le chapitre 5, l'avant-dernier de cette histoire, et leur avons demandé ce qu'ils souhaitaient ajouter au récit, s'il y avait certains arcs narratifs qu'ils aimeraient voir développés avant la conclusion de l'aventure.
Nous avons consacré cet atelier à la préparation de la restitution et avons établi avec les élèves la liste de ce que nous avions réalisé jusqu'à maintenant. Nous voulions aussi qu'ils aient présent à l'esprit l'idée du musée et qu'ils proposent des façons de faire croire à cette atmosphère (éléments de scénographie, tickets à l'entrée...). Une fois ce tri effectué, nous leur avons proposé de concevoir les flyers à distribuer quelques jours avant l'échéance. Par souci de cohérence, nous leur avions préparé des feuilles contenant les informations principales (logo, date et heure, lieu) dactylographiées avec différentes typographies. Après les avoir fait travailler sur la maquette de la gazette, il nous semblait pertinent de voir de quelle manière ils allaient composer leur flyer. Une fois le découpage-collage terminé, ils étaient libres de dessiner au dos. Ils se sont prêtés volontiers à l'exercice et notre objectif était atteint : nous avons récupéré 18 flyers différents mais très cohérents les uns par rapport aux autres. Nous les avons alors photocopié pour que chaque élève ait une dizaine de tracts à distribuer.
Ayant depuis le début des ateliers filmé bon nombre d'exercices, nous souhaitions que le médium audiovisuel soit présent à la restitution. Pour documenter ces premiers films, nous avons préparé avec les élèves des interviews à mener lors du sixième atelier. Il y aura deux types d'interviews : l'interview d'un élève ou l'interview d'un personnage. Nous avons préparé avec eux des questions pour les deux catégories et leur avons demandé de former les groupes pour la prochaine fois. Il était plus que temps qu'ils puissent manipuler le matériel audiovisuel et cette perspective les a enchantés.