une terre voyageuse

une terre voyageuse

Publié par Liis Lillo

Journal du projet

  Ce matin, les enfants proposent des titres pour la carte éphémère collective réalisée la veille, puis en empruntent les sillons pour trouver de la matière à danser. Ils se transforment en cours d'eau, deviennent un chemin de montagne ou de la lave en fusion. Nous les quittons avec l'envie de revenir très vite chargées de nouvelles propositions.

Après la matinée avec les enfants, nous prenons le temps de respirer l'air de Mirabel et de fouler sa terre. Sur la place de la mairie ensoleillée, nous nous imprégnons du silence léger de la campagne, rempli de chants d'oiseaux et du bruissement des arbres. Nous avançons vers l'église, disons bonjour à cette dame, dépassons le court de tennis et le stade de football sans croiser une seule voiture, puis descendons à travers champs jusqu'à un grand lac visité par nous et par un immense héron cendré. La terre nous colle aux pieds, c'est drôle de se dire que nous allons ramener un peu de sol de Mirabel dans nos maisons, à Toulouse et à Paris. La terre, c'est comme une grande voyageuse qui serait partout chez elle. Peut-être venait-elle elle aussi d'ailleurs ?

texte écrit par Aimée-Rose Rich,
collectif Horizon en Mouvement