Rencontre et découverte du cinéma d'animation

Rencontre et découverte du cinéma d'animation

Publié par Ulrike Bohnisch

Journal du projet

Jour 1 : La rencontre

Me voilà face à ces jeunes élèves, aussi enthousiaste qu’eux  je me présente “Ulrike Böhnisch”,  dite “Uli”, tous me saluent et mettent leurs papiers avec leurs noms devant eux.

Il nous a fallu un petit temps de présentation pour tous nous connaître, et voilà que je les mets face au sujet de notre travail : le film d’animation et plus précisément un documentaire animé. Je leur montre différents exemples de films d’animation, afin de leur montrer le champs du possible.

Les élèves ont pu poser pleins de questions concernant la fabrication des films qu'ils ont vu, notamment concernant la manière dont les personnages du film ont été construits.

Ils ont ensuite découvert différents jouets du pré-cinéma, afin de comprendre comment est née l'image animée. Ils ont vu le thaumatrope (= roue de miracle), des folioscopes ainsi qu'un zootrope et on pu les tester un à un.

La séance prend vie petit à petit, les élèves sont devenus eux-même les techniciens et ont pu apporter leur contribution. Ils vont alors construire des thaumatropes en faisant des dessins sur les deux côtés d'un disque en carton. Et qu’elle a été leur joie quand ils ont vu leurs propre dessins s'animer ! A la fin de la séance, les élèves ignorent la sonnerie et me demandent de rester encore plus longtemps…

En fin de journée une réunion avec les parents des élèves a été organisée dans le but d’expliquer ce grand projet dans lequel je veux embarquer leurs enfants. Les parents sont enthousiasmés et apprécient la démarche et comprennent désormais mieux l'intérêt de l’autorisation de droit à l’image.

Jour 2 : Les images s'animent

Me voici de nouveau dans ces locaux, maintenant bien installée dans “ma” salle d’ateliers, mise à ma disposition tout au long de la résidence. Je reconnais déjà quelques têtes, et eux, dès que je traverse la cour de récréation,  m’appellent de loin: “Uli, c’est aujourd’hui que l’on va faire un film ?”

Cette deuxième journée est consacrée entièrement à la découverte de la technique "image par image".

Leur mission était de ramener leurs jouets préférés afin de les animer. On s’est rendu dans la salle dédiée à l’atelier pour tourner leurs premiers petits bouts de film avec leurs jouets qui allaient devenir les personnages principaux de leur petit film.

Grâce à la mallette pédagogique MEDIABOX, les élèves ont tout de suite compris le fonctionnement d'un studio d'animation. Répartis sur 5 postes de tournages, chaque groupe constitué de max. 3 élèves a pu s'inventer un mini-scénario et rendre vivant leurs jouets. Et tout à coup me voilà entourée de petits techniciens qui se prennent déjà au jeu.

Au début de la séance suivante, tous les petits films seront projetés pour la classe. Nous procédons à l’analyse des forces et faiblesses de chacun de leur court métrage. Grâce à la participation de tous nous sélectionnons les plus réussis et je les aide à comprendre les raisons et en profite pour leur expliquer ce qui rend un film d’animation vraisemblable.

Jour 3 : Un documentaire animé... qu'est- ce ?

Ça y est, cette école fait partie de mon quotidien. A notre troisième rencontre je me donne pour mission de leur faire découvrir une forme différente du film d’animation: le documentaire animé. Ce sous-genre rassemble les films “image par image” et une bande son prise sur un vrai terrain (ex: enregistrement d’un interview).

Après avoir regardé différents films de ce type, nous analysons avec les élèves tout ce qui peut se montrer grâce à l’animation, qui ne se verrait pas dans un “vrai” documentaire. Les élèves sont d’accord avec moi - le documentaire animé, c’est intéressant !

Le grand thème autour duquel j’oriente mon projet de l’année sont “les petits secrets”, maintenant il s’agit de concrétiser plus précisément cela.

Les élèves se montrent très vite intéressés par le fait de parler des petites bêtises d'enfance. Quelle idée, de demander à plein de personnes différentes qu’elles ont été leurs pires bêtises d'enfants ! On commence rapidement à établir une liste de “publics” que les élèves aimeraient interroger. La mairie, les gendarmes, le médecin, le youtubeur du coin et la caissière du supermarché - tout le monde sera mit à contribution ! Leur excitation est grande quand les élèves comprennent qu’ils vont eux-même devenir journalistes et partir à la rencontre de ces publics afin de les interroger.