Le grand soir est arrivé : La présentation

Sarah et Gaëlle, les deux enseignantes, se sont chargées de préparer une petite buvette au fond de la salle et moi j’arrive avec l’ordinateur pour projeter les films.

Devant la salle : beaucoup de monde ! Nous sommes surpris de voir les familles venir si nombreuses. Certains élèves se sont même habillé très chic et maquillé – c’est l’occasion. Et même un protagoniste, Jean Louis du centre d’art de la rue “Le citron jaune” est venu pour découvrir sa bêtise d’enfance sur le grand écran.

Le spectacle commence et j’accueille avec moi sur scène les élèves. Ce n’est pas facile de prendre la parole devant environ 250 personnes, mais les élèves le font avec une aisance comme s’ils n’avaient jamais rien fait d’autre.

Ils expliquent alors à leurs parents et professeurs ce qu’est un documentaire animé, comment nous avons tenté d’interviewer tout le monde à Port Saint Louis sur leurs bêtises d’enfance et comment nous avons réalisé ces films d’animation – image après image.

Je n’aurai pas pu être plus fière de mes élèves !!

La projection commence et malheureusement je dois me rendre compte au bout de quelques minutes que le système de sonorisation de la salle de fêtes semble mal réglé. Une grande partie des bruitages n’est pas audible, le son résonne trop dans la salle intégralement carrelé, et les petits frères et sœurs font trop de bruit.

Les parents semblaient toutefois très intéressés par ce qu’il voyaient et les jeunes réalisateurs ému – même s’ils n’entendaient pas toute la bande sonore des films.

A la fin de la projection : pas beaucoup de questions du public, mais en revanche des longs applaudissements, certains prennent la parole pour dire à quel point ils ont bien aimé ce projet – et à la fin, les 50 élèves se jettent sur moi pour un grand câlin ?

Plusieurs parents et professeurs m’ont félicité pour la qualité du travail après la projection et Jean-Louis, le protagoniste du Citron Jaune, était plus que content de découvrir le film de sa bêtise. Il a pu lui même féliciter les jeunes réalisatrices de ce film …  Un joli cercle qui se ferme.

Mais moi, pourtant, je restais un peu déçu d’une qualité sonore si peu satisfaisante. Sachant que le son ne fait pas qu’illustrer l’image dans le documentaire, mais qu’il est un vecteur important de la narration, je décide rapidement de nous donner un deuxième chance :

Heureusement Sarah et Gaëlle se sont vite laissée convaincre de ma proposition,de faire une nouvelle projection – cette fois-ci que pour les élèves – et ceci la semaine suivante.