Nous nous sommes installés dans la petite bibliothèque. Nous avions besoin d'une pièce ou l'on pouvait faire le noir complet. Pour la production de film tout est une question de temps dans tous les sens du terme. Un nuage qui vient perturber l'éclairage et c'est foutu. Donc une salle obscure pleine d'ouvrages et d'images semblait parfait.
Dans ce micro studio improvisé nous avons proposé aux enfants d'animer le premier objet qui passait (et donc notre dessert) à savoir deux mandarines. C'était l'occasion de prendre le film d'animation par le côté ludique de la chose, raconter une histoire (fût-elle si courte, quelques secondes à peine). Par groupe nous les avons laissé faire, de la capture à l'animation en essayant de ne pas tout dire, mais plutôt de les faire parler sur le sujet, sur l'eau, le voyage, ce qu'ils aimaient.
J'ai vu récemment des entretiens filmés par Abbas Kiarostami entre lui et des élèves et je trouvais son approche intrigante et intéressante. J'ai aussi eu envie de questionner les élèves sur ce que c'était pour eux, être artiste. Qu'est-ce-que ça pouvait vouloir dire, être artiste. J'ai donc filmé chaque groupe et ce qu'ils avaient à dire là dessus, et je réitérerai l'expérience en fin de résidence, par curiosité.
Les Ateliers Médicis seront fermés au public du 21 décembre au soir au 5 janvier inclus.