Jeudi 21 février.
« Raconte-moi/ Dessines-moi ton île »
Lors de nos discussions/interviews autour du voyage, nous avons remarqué que le rapport au voyage était complètement singulier du fait de vivre sur une île. Les enfants ne conçoivent pas (ou très peu) de voyager par la terre, sans avion ou sans bateau.
Nous décidons alors de creuser ce rapport insulaire au voyage.
La salle de motricité est réorganisée : nous disposons un tapis pour chaque enfant, partout dans l’espace. Nous préparons une bande-son qui pourrait être celle du spectacle qui tournera toute la séance, et nous laissons en consultation : Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier, l’Ile au trésor de Stevenson, l’intégrale d’Eberhardt et de Bouvier, L’atlas des îles abandonnées et autres atlas plus généraux.
Que chacun puisse voyager quand il le souhaite pendant la séance, venir puiser l’inspiration dans les mots et les couleurs des grands voyageurs.
Nous leur lisons la description de l’île dans L’île au trésor, Stevenson qui raconte la façon dont il a cartographié l’île au trésor avant d’écrire le roman.
Et puis il y a ce conte qui fait écho à tout ce que nous avons déjà parcouru ensemble : Marc Liblin, ce jeune bourguignon qui a toujours parlé une langue inventée dans ses rêves, et qui a découvert un jour que cette langue était parlée sur une île très lointaine, à 800 km au sud de Tahiti.
A leurs crayons et feutres, les enfants embarquent sur l’île de leurs rêves et de leurs cauchemars.
