scierie

voyage en scierie

Publié par Anouk Lejczyk

Journal du projet

Visite de la Scierie Ardennaise à Vireux-Wallerand, spécialisée dans le bois de traverse.  Du chêne essentiellement, mais aussi du hêtre, du bouleau, du charme, du frêne, de l'épicéa, prélevés principalement dans les Ardennes. Une quarantaine d'employé·e·s, des machines et techniques "à l'ancienne", vouées à une transformation prochaine.

Les élèves racontent, dans un dialogue entre un chêne et une planche clouée à son tronc.

Un chêne et une planche clouée à son tronc discutent ensemble.

« Tout d’abord, je me trouvais dans une forêt. On m’a scié et mis dans un camion grumier pour m’emmener dans une scierie, dit la planche.

- Ça a dû te faire peur ! répond le chêne effrayé.

 - Au début oui, mais après j’ai arrêté de paniquer. Ensuite, une petite machine m’a pris et ma mis dans autre machine pour enlever l’écorce, poursuit la planche.

- Ils t’ont enlevé l’écorce ? Ça a dû te faire mal ! s’inquiète le chêne.

- Ah non pas du tout ! Au début j’avais peur, mais ça ne fait pas mal du tout. Ensuite on m’a encore mise dans une machine pour bien enlever l’écorce.

- Une sorte de lame ?

- Oui, tout à fait ! Et une fois qu’on m’a bien enlevé l’écorce, on m’a découpée en petites planches toutes fines. Ensuite, on m’a passé un coup de karcher et on m’a mis un clou. Mais ce n’est pas fini : le soir même, j’ai vu un voleur se cacher dans un trou… Le surveillant ne l’a même pas vu ! Il est resté caché pendant une heure, et après il m’a volée et m’a emmenée dans une forêt et m’a accrochée sur un arbre.

- Comme un panneau ?

- Exactement, comme un panneau !

- Et qu’est-ce qu’il y a écrit dessus ?

- Une planche a été volée. »

 

 

« Au début, raconte une planche, j’étais un simple arbre, mais un braconnier est venu et a essayé de me découper. L’ONF est arrivé et le braconnier s’est enfuit. Un bûcheron m’a quand même coupé.

- Oui, et ? répond le chêne.

- Je suis passé dans une machine pour me couper en plus petits morceaux.

- J’ai déjà peur.

- Oui mais tu sais, tu ne vas pas avoir si mal.

- Après on m’a enlevé mes écorces et on m’a découpé pour que je sois une planche.

- Et est-ce que je vais passer par les mêmes étapes ?

- Bah oui imbécile !

- Tu étais à quelle scierie ?

- A la Scierie Ardennaise.

- Tu as eu mal ? 

- Oui, j’ai eu très mal et très peur !

- Mais tu m’as dit que je n’allais pas avoir mal…

- C’était pour te rassurer !

- Mais comment es-tu arrivée sur moi alors ?

- On ma transportée en camion car je suis une planche de chêne, et on ma clouée à ton pied. »

 

 

« Puis des machines m’ont coupé l’écorce où se trouvaient tous les insectes que j’aimais, et pour finir ils m’ont découpé en planche pour servir à un panneau sur une maison !

- Est-ce que je vais finir comme toi ? demanda l’arbre.

- Sûrement oui, mais est-ce que tu veux finir comme moi ?

- Non, pas du tout !

- Si tu ne veux pas finir comme moi alors écoute-moi.

- Euh, oui oui !

- Si tu changes ta date, ils ne vont pas te couper.

- Comment je dois m’y prendre ?

- Eh bien tu n’as qu’à maigrir ! »