l'école jungle

Penser le parcours libre

Publié par Alison Cosson et Raphaële Carril

Journal du projet

Il est temps de concrétiser l’idée de « déplacer le réel » et de conceptualiser un « parcours libre». Avant de commencer la forme finale avec les élèves, nous voulons qu’ils appréhendent les outils à partir desquels nous allons travailler pour développer le projet qui donnera lieu à la performance finale. Comment commencer un projet ? Comment le conceptualiser, fonctionnaliser des lieux connus…? Comment représenter les propositions…?

Elaboration.

Nous avons défini avec eux précédemment où nous voulions intervenir dans l’école : La cours, le préau, et la salle ludique Espaces qui sont principalement ressortis comme préférés et dans lesquels majoritairement ils jouent, se défoulent, se divertissent en dehors du cadre de la classe. Nous leur avons proposé deux manières d’aborder et de projeter dans l’espace dans lequel ils allaient travailler  le parcours : le mouvement de leurs propres corps directement dans le lieu, et l’intervention sur ce lieu représenté en maquette. Ces deux supports étant complémentaires afin de cerner entièrement le processus.

Le corps se déplaçant dans l'espace

Nous avons demandé à certains élèves d’établir une sorte de « parcours » qu’ils soumettraient aux autres pour aller d’un point A à un point B. L’idée étant que les mouvements, rythmes, déplacements… soient différents de ce qu’ils vivent habituellement, d’y incorporer l’imaginaire, le ludique, le fantastique… Sachant que les seuls outils étaient leurs corps « mimant », en mouvement, les éléments existants de l’espaces (tels que poteaux, murs, sol, arbres…) et leur capacité d’imaginer un lieu autre, où interviendraient des « éléments - obstacles invisibles ». Ils ont donc dû intégrer la temporalité de leurs déplacements dans leurs propositions.

le parcours labyrinthe
le parcours labyrinthe

Le projet de parcours à penser et représenter

Le projet de parcours à penser et représenter : nous avons mis à disposition des élèves une maquette du RDC de leur école au 1 /50 ème. La première chose à intégrer était l’échelle de cette maquette afin de représenter « correctement » ce qu’ils avaient pensé. Par petits groupes de 4 à 6, ils ont dû réfléchir à un projet de parcours avec en tête tout ce que l’on avait abordé précédemment autours de l’architecture de Barragan, ses couleurs, ses séquences… de la visite à la villa Savoye, des portraits faits de leur école… Il est surprenant de voir que les 3 groupes ont majoritairement commencé par un concept « imaginaire » bien défini leur permettant dès le début de se détacher de leur école (ce qui selon nous est une des bases premières d’un projet): la jungle, le labyrinthe et les pièges. Ils se sont tout d’abord concertés afin d’établir à l’écrit et en plan, les éléments principaux de leurs parcours, une sorte de narration permettant de définir où situer les éléments? dans quel but? ce que ça impliquait dans le déplacement des gens dans les espaces imaginés ? quelles ambiances proposer ? quels objets placer ? quels obstacles rencontrer… ? Ils ont ensuite dû répartir les rôles de chacun dans le déroulement du projet jusqu’à sa réalisation en maquette. Chaque groupe a finalisé son projet avec l’aide des autres élèves ayant travaillé sur le mouvement dans l’espace, les projets ont donc évolué jusqu’à leur dernier élément fabriqué.

le parcours piégé
le parcours piégé