"Pour vivre heureux, vivons caché avec un sandwich au jambon".
Quelques jours après que le gouvernement suédois ait décidé d'envoyer à tous ses habitants un guide complet de la survie en temps de guerre/catastrophe naturelle/attaque terroriste, j'ai proposé aux enfants de Donnement de fabriquer leur propre guide de survie.
Plusieurs constatations évidentes :
- Premier réflexe, la cachette. Pour ceux qui ont un jour eu des difficultés à gagner une partie de cache-cache contre un enfant trop malin, il est bon de savoir que la cachette favorite est généralement un endroit où l'on peut se tenir allonger ou assis. Sous un lit, derrière une armoire, dans un grenier, dans un placard. Possiblement un endroit pas trop noir et pas trop poussiéreux.
- En temps de crise, les enfants de Donnement ont, pour la majorité, opté pour le confortable duo sandwich-chips. Difficile de leur faire entendre raison quant à la difficulté d'obtenir des jambon-beurre en cas de guerre. Quelques rares cas ont opté pour les conserves, me voilà rassurée.
- "Maman, j'ai raté l'avion" n'est peut-être pas de leur époque, mais les enfants ont tout un tas d'idée pour protéger leur maison de l'envahisseur, quel qu'il soit. Fosse à fourchettes dans le jardin, plantation d'orties, billes, cheminées piégées, tire à la carabine sur l'assaillant... En somme une résistance artisanale mais créative.
- S'enfuir. Protégé d'un bouclier, pourquoi pas. Mais surtout partir sur un quad, sur un vélo, ou à pieds. Pour aller où ? On ne sait pas.
Notabene : Aucun enfant n'a eu le réflexe de se cacher avec ses parents ou un autre membre de sa famille. Certains ont pourtant pensé à prendre leur chien avec eux. À la guerre comme à la guerre, chacun son sandwich.
