Avant de me rendre à ma première séance d’échange avec les enfants, j’ai rencontré mi-janvier le professeur et quelques parents afin de leur expliquer le projet. J’en ai profité pour emmener un questionnaire que j’ai élaboré afin de connaître les enfants et leurs habitudes (leur temps passé devant un écran par jour, leur accès à internet et aux réseaux sociaux, les émissions qu’ils regardent, etc…) ainsi que leurs connaissances sur le paysage politique actuel. À ma grande surprise, plusieurs d’entre eux connaissaient les noms des grands dirigeants du monde et les candidats à la présidentielle. À de très rares exceptions, ils connaissaient tous au moins trois personnalités : Donald Trump, Emmanuel Macron, et Marine Le Pen.
Le questionnaire abordait sur plusieurs points le terrorisme. À de nombreuses reprises « daech » est revenu dans les réponses sans que les enfants sachent exactement l’expliquer (certains y voyaient une localisation géographique). Alors que la majorité des enfants estimait le terrorisme comme le grand danger du monde actuel, d’autres évoquaient la pollution.
Lors de ma première séance, la classe a été divisée en 4 groupes que j’ai eu tour à tour, à qui j’ai fait faire des exercices de dessins en même temps que je les ai interrogés sur leurs réponses au questionnaire. Cela m’a permit de comprendre leur rapport aux informations, et de réfléchir à la mise en place d’une méthodologie d’apprentissage du dessin, car beaucoup d’élèves étaient réservés quant à leur possibilité de « bien » dessiner. J'ai aussi emmené quelques "fiches artistes", qui leur permettent de découvrir le travail "naif" d'artistes du monde entier et de s'inspirer. Cette fois-ci, il s'agissait de Beci Orpin, Misaki Kawai, Ed Emberley et Bonnefrite.
Quelques exercices autour du portrait
Des terroristes et des politiques
