Changer de personne et de rôle une fois que l’on porte son masque.

Atelier 09 et 10 - Derrière le masque de Nasreddine

Publié par Feda Wardak

Journal du projet
Architecture Arts plastiques Arts visuels Construction / Edition / Spectacle vivant / Photographie / Littérature / Audiovisuel

Après avoir travaillé sur des notions d’espace durant les premiers ateliers (architecture, ville, nature, matière, paysage), nous nous sommes cette fois intéressés aux expressions du corps afin de préparer les derniers ateliers qui auront pour but d’interroger le rapport du corps à l’espace. Nous avons donc convié Noémie Briand et Sandra Piatek, deux jeunes comédiennes à venir collaborer avec nous sur deux ateliers articulés autour du théâtre. Dans le cadre du premier atelier nous avons décidé de travailler la question du rôle et l’interprétation en construisant un masque. Le masque donne une expression et le corps s’adapte à celle-ci, par conséquent on se met dans la peau de quelqu’un d’autre.

Théâtre 1/2

Chacun des enfants avait à disposition des patrons pour le masque, la coiffe, les yeux, le nez et les oreilles, ce qui a permis d’avoir une multitude de formes et d’expressions. Sandra et Noémie se sont chargées d’expliquer aux enfants le rôle d’un masque et toutes les choses que l’on pouvait faire avec. L’idée étant que le corps d’adapte au masque et à son expression. Pour cela, elles ont réinterprété des contes de Nasreddine, ce qui a rapidement emballé les enfants à l’idée de faire du théâtre. Captivés par le jeu des deux comédiennes, les enfants ont assez vite compris quels étaient les usages d’un masque et ils ont par conséquent démarré la fabrication du leur.

Durant la seconde partie de l’atelier, nous avons introduit aux enfants les contes de Nasreddine, personnage né dans le monde arabo-musulman il y a plusieurs siècles et aujourd’hui connu de tous les enfants dans cette même vaste région du monde. Il est parfois surnommé Jiha, qui signifie « celui qui touche la cible avec sa flèche », et il est vrai que ses anecdotes ont la rapidité et l’efficacité d’un trait d’archer. Le personnage attire comme un aimant. Il est drôle et sympathique, et on s’y attache facilement. Ces histoires sont un témoignage sur la force de la parole. Avec le mot juste, l’humour ou l’allusion, elles arrivent à dire ce qu’il est souvent difficile d’exprimer. Elles critiquent le pouvoir politique ou patriarcal, secouent l’ordre social, pointent nos petits et grands défauts, mais elles le font toujours avec poésie et humour.

Les consignes marquées au tableau permettent de comprendre la manière de fabriquer son masque en utilisant les différents patrons que l’on a mis à la disposition des artistes.
Les consignes marquées au tableau permettent de comprendre la manière de fabriquer son masque en utilisant les différents patrons que l’on a mis à la disposition des artistes.

LA MAGIE  

Le masque est en cours de fabrication.
Le masque est en cours de fabrication.