Narration, le commencement

Narration, le commencement

Publié par Emballage collectif

Journal du projet

Nous somme fraîchement rentrées de notre première semaine de résidence à l’école primaire Pierre Robert de Saint‑Paterne Racan, où nous avons fait la connaissance des maîtresses et des 49 charmants bambins qui ont accueilli notre projet dans une euphorie et une curiosité non dissimulées !

Dimanche 18 février

Après des semaines à échafauder le planning prévisionnel de nos interventions, d’échanger mails et coups de téléphone avec les institutrices, le jour J est enfin arrivé. Nous embarquons dans la voiture tout le matériel qui nous sera nécessaire au bon déroulé de la semaine : un carton à dessin pour chacun des enfants, des blocs de papier, de la colle, des trombones… direction Brèches, où nous avons réservé un joli gîte qui sera notre pied à terre pour nos cinq semaines de résidence à Saint‑Paterne Racan, de février à juin. Nous arrivons à la nuit tombée et finalisons les pochettes en carton, en vue de la préparation de l’atelier du lendemain. Feuilles volantes et paires de ciseaux ont tôt fait de joncher le sol : de quoi d’ores et déjà nous immerger dans cette première semaine de résidence, que nous abordons Marion et moi avec un mélange d’excitation et d’appréhension.

En pleine préparation des pochettes des enfants, le dimanche soir.

Lundi 19 février

Dès 8h30, nous voici devant le portail de l’école primaire Pierre Robert de Saint‑Paterne Racan, accueillies chaleureusement par Nathalie, directrice de l’école et institutrice en CM2, et Cécile, maîtresse de la classe mixte CE2/CM1 ; c’est avec elles que nous allons travailler main dans la main tout au long de cette résidence. Une fois tous les enfants arrivés et la cloche ayant sonné, nous nous rassemblons tous ensemble dans la salle de CM2. Quarante‑neuf paires d’yeux nous dévisagent avec le regard trépignant d’impatience. Nonobstant notre stress (en effet, travailler avec autant d’enfants est une grande première pour nous), nous nous présentons Marion et moi‑même au travers d’emballage collectif, et introduisons le programme de la semaine.

Faire une image à la manière de… Le fil rouge de notre semaine d’intervention.

Rappelons ici que nous nous intéressons dans notre projet à la question de la narration par l’image, et que celle‑ci constitue en quelque sorte, pour les enfants comme pour nous, le personnage principal de l’histoire que nous sommes en train d’écrire, à laquelle il va ainsi arriver toute une ribambelle d’aventures visuelles.

Nous avons donc demandé en amont aux enfants d’amener chacun une image qu’ils affectionnent particulièrement, et, bien entendu, nous nous sommes également prêtées au jeu :

L’image originale choisie par Marion.

 

L’image de Marion redessinée à la manière Georges Seurat.

L’image de Marion redessinée à la manière de Roy Lichtenstein.

L’image de Marion redessinée à la manière d’André Robillard.

L’image de Marion redessinée à la manière de Van Gogh.

L’image de Marion redessinée à la manière de Henri Matisse.

L’image originale choisie par Camille.

 

L’image de Camille redessinée à la manière de Henri Matisse.

L’image de Camille redessinée à la manière de Georges Seurat.

L’image de Camille redessinée à la manière de Pablo Picasso.

L’image de Camille redessinée à la manière d’André Robillard.

L’image de Camille redessinée à la manière de Vincent Van Gogh.

De gauche à droite, voici l’image de Camille redessinée à la manière de Roy Lichtenstein. Une expérience qui ouvre des perspectives quant à nos pratiques personnelles et collectives au sein d’emballage collectif !

Après la réalisation d’une frise, sur laquelle chacun des enfants a collé une photocopie de son image, une brève fiche de présentation ainsi que son portrait dessiné par son.sa voisin.e, nous voilà fin prêts à rentrer dans le vif du sujet.


le projet artiste(s) école
artiste(s)
Marion Ménard et Camille Esayan
projet
Narration
école
Ecole élémentaire publique - Saint Paterne Racan

JournalÉdition 2017-2018
suivant >
Narration, le commencement

Publié par Marion Ménard et Camille Esayan le 23 mars 2018

En immersion au sein de notre atelier collage, Marion explique aux enfants les règles du jeu.

En immersion au sein de notre atelier collage, Marion explique aux enfants les règles du jeu.

Nous somme fraîchement rentrées de notre première semaine de résidence à l’école primaire Pierre Robert de Saint‑Paterne Racan, où nous avons fait la connaissance des maîtresses et des 49 charmants bambins qui ont accueilli notre projet dans une euphorie et une curiosité non dissimulées !

Dimanche 18 février

Après des semaines à échafauder le planning prévisionnel de nos interventions, d’échanger mails et coups de téléphone avec les institutrices, le jour J est enfin arrivé. Nous embarquons dans la voiture tout le matériel qui nous sera nécessaire au bon déroulé de la semaine : un carton à dessin pour chacun des enfants, des blocs de papier, de la colle, des trombones… direction Brèches, où nous avons réservé un joli gîte qui sera notre pied à terre pour nos cinq semaines de résidence à Saint‑Paterne Racan, de février à juin. Nous arrivons à la nuit tombée et finalisons les pochettes en carton, en vue de la préparation de l’atelier du lendemain. Feuilles volantes et paires de ciseaux ont tôt fait de joncher le sol : de quoi d’ores et déjà nous immerger dans cette première semaine de résidence, que nous abordons Marion et moi avec un mélange d’excitation et d’appréhension.

En pleine préparation des pochettes des enfants, le dimanche soir.

En pleine préparation des pochettes des enfants, le dimanche soir.

Lundi 19 février

Dès 8h30, nous voici devant le portail de l’école primaire Pierre Robert de Saint‑Paterne Racan, accueillies chaleureusement par Nathalie, directrice de l’école et institutrice en CM2, et Cécile, maîtresse de la classe mixte CE2/CM1 ; c’est avec elles que nous allons travailler main dans la main tout au long de cette résidence. Une fois tous les enfants arrivés et la cloche ayant sonné, nous nous rassemblons tous ensemble dans la salle de CM2. Quarante‑neuf paires d’yeux nous dévisagent avec le regard trépignant d’impatience. Nonobstant notre stress (en effet, travailler avec autant d’enfants est une grande première pour nous), nous nous présentons Marion et moi‑même au travers d’emballage collectif, et introduisons le programme de la semaine.

Faire une image à la manière de… Le fil rouge de notre semaine d’intervention.

Faire une image à la manière de… Le fil rouge de notre semaine d’intervention.

Rappelons ici que nous nous intéressons dans notre projet à la question de la narration par l’image, et que celle‑ci constitue en quelque sorte, pour les enfants comme pour nous, le personnage principal de l’histoire que nous sommes en train d’écrire, à laquelle il va ainsi arriver toute une ribambelle d’aventures visuelles.

Nous avons donc demandé en amont aux enfants d’amener chacun une image qu’ils affectionnent particulièrement, et, bien entendu, nous nous sommes également prêtées au jeu :
L’image originale choisie par Marion.
L’image de Marion redessinée à la manière Georges Seurat.
L’image de Marion redessinée à la manière de Roy Lichtenstein.
L’image de Marion redessinée à la manière d’André Robillard.
L’image de Marion redessinée à la manière de Van Gogh.
L’image de Marion redessinée à la manière de Henri Matisse.

L’image originale choisie par Camille.
L’image de Camille redessinée à la manière de Henri Matisse.
L’image de Camille redessinée à la manière de Georges Seurat.
L’image de Camille redessinée à la manière de Pablo Picasso.
L’image de Camille redessinée à la manière d’André Robillard.
L’image de Camille redessinée à la manière de Vincent Van Gogh.
De gauche à droite, voici l’image de Camille redessinée à la manière de Roy Lichtenstein. Une expérience qui ouvre des perspectives quant à nos pratiques personnelles et collectives au sein d’emballage collectif !

Après la réalisation d’une frise, sur laquelle chacun des enfants a collé une photocopie de son image, une brève fiche de présentation ainsi que son portrait dessiné par son.sa voisin.e, nous voilà fin prêts à rentrer dans le vif du sujet.

La réalisation de la frise.

La réalisation de la frise.

Les enfants ne résistent plus à l’idée de savoir ce qui se cache dans leurs pochettes ! Afin de les sensibiliser aux différentes écritures graphiques possibles, nous leur avons en effet préparé plusieurs petits exercices de dessins à la manière de… Vincent Van Gogh, André Robillard, Roy Lichtenstein, Georges Seurat et Pablo Picasso. Nous avions initialement prévu de faire des croquis sur le motif, en sortant dans Saint‑Paterne Racan, mais le soleil n’étant pas au rendez‑vous, nous sommes restés dessiner dans la salle de classe.

Des productions riches d’audace et de plasticité !

Éclats de rire émerveillement et belles surprises ont rythmé cette première journée tous ensemble ! De quoi nous rassurer Marion et moi quant à la bonne réception de notre projet par les enfants.

Mardi 20, mercredi 21, et jeudi 22 février

Les trois jours qui ont suivi se sont déroulés dans la même allégresse, pour notre plus grand bonheur !

Work in progress.

À la différence du lundi, où nous sommes en classes entières afin de partager tous ensemble un temps co‑main, nous travaillons les trois jours restants par groupes de dix environ, afin de pouvoir mettre en place un suivi plus personnalisé du travail de chaque enfant. Cette fois‑ci, il s’agit d’interpréter son image, en extrayant les formes principales à l’aide d’un calque et en les reportant et en les reconstituant, grâce la technique du collage, à la façon d’Henri Matisse. Là encore, nous assistons avec la complicité des enfants à l’éclosion de petits chef‑d’œuvres :

Des résultats à l’audace et à la plasticité certaine !

 ainsi qu’à de bien jolis mots de remerciements qui nous sont adressés !

Les enfants sont, de toute évidence, ravis !

Nous repartons de Saint‑Paterne Racan, Marion et moi avec une impétueuse envie d’y revenir au plus vite, toutes nos craintes à l’égard du déroulement de cette résidence s’étant envolées. Nous nous posions en effet la question de notre capacité à intéresser les enfants sur la durée, qui plus est quarante‑neuf bambins aux caractères bien trempés et aux personnalités déjà très affirmées — qui n’en demeurent pas moins très attachants !. Ce projet ne fait que davantage nous confirmer l’intérêt que nous portons à l’éducation, et valoriser le rôle que le design peut avoir à y jouer. Transmettre notre métier, en montrer les ficelles et les tenants et aboutissants, et, pourquoi pas, éveiller des vocations, telle est la mission dont nous sommes pleinement investies ! Et quelle joie d’avoir l’opportunité de prendre part à cette fabuleuse expérience qu’est Création en cours…

Affaire à suivre…

Et dans le prochain épisode…

Nous fabriquerons des mobiles, ferons du marbling et créerons des motifs à partir des formes que nous avons décalquées lors de la première semaine. Alors les enfants, cela vous inspire ?

Éspièglement vôtre,
Camille et Marion