Nous continuons notre exploration de Marvejols grâce à un professeur du lycée agricole « Terre Nouvelle » : outre de sacrées connaissances sur l’histoire de la ville, il possède un trousseau de clés qui va nous ouvrir des portes que peu d’habitants ont déjà franchies : celles de la sacristie, de l’orgue, des combles de l’église, et du clocher... Ainsi nous découvrons ce qu’il y a au-dessus de la voûte, nous voyons sonner les cloches devant nous, et nous montons jusque sous la charpente du clocher.
Cette visite hors du commun, qui a encore enrichi notre imaginaire commun autour de ce territoire, donne lieu à l’écriture de notre dernier grand texte : un texte libre autour de l’église.
Le mois de juin approche, chaque élève a écrit et retravaillé quatre « grands » textes (on ne compte pas les petits ateliers d’écriture ludiques qu’on a pratiqué régulièrement). Il faut maintenant s’atteler à préparer d’une part le recueil de texte, d’autre part la lecture publique.
Un nouveau rendez-vous est pris au musée des deux Albert : cette fois pour faire fonctionner la vieille imprimerie du 19è siècle. Nous allons produire deux documents : la couverture de notre recueil et l’affiche qui annoncera la lecture publique du 22 juin. Tous ensemble nous choisissons les mots et la mise en page de ces deux documents.
C’est parti pour deux matinées à l’imprimerie : apprentis typographes, nous apprenons à piocher les lettres rangées dans la casse pour les aligner sur le composteur, puis à vider le composteur sur la plaque. Interlignage, interlettrage, justification, typomètre, mesure en points et en cicéro… Nous découvrons le vocabulaire de l’imprimeur et toutes les étapes de ce travail de longue haleine, jusqu’à l’émotion des premiers tirages. Magnifiques !
Avant de nous séparer il nous reste une tâche à accomplir : chaque élève doit choisir parmi ses quatre textes – le dialogue, le slam, le récit d’une arrivée à Marvejols, le texte libre sur l’église – celui qui figurera dans notre recueil. Je passe un petit moment avec chacun : pour certains le choix est une évidence, pour d’autres nous relisons les textes et argumentons avant de nous mettre d’accord. L’ouvrage collectif se dessine dans l’esprit de la classe.