Ascension et verticalité
Les poulies et courroies qui sont des éléments de transmission seront réparties dans l’espace et de tailles progressives signifiant une ascension et une descente plus brutale, comme une chute. Les escaliers permettent de revenir au corps, dans son action possible de monter. Ces éléments qui permettent un mouvement répétitif en circuit fermé, montrent des variations mais une impossibilité de sortir vers un autre mouvement. Les proportions sont pensées pour que notre corps éprouve par la verticalité et les différentes hauteurs des éléments, ce mouvement de haut en bas. Ce dernier est une mise en image des mouvements de nos réactions mentales qui se répètent toujours selon un même schéma psychique. Les automatismes et les réactions instinctives " impulsions intérieures indépendantes de la réflexion qui déterminent les sentiments, les jugements, les actes d'une personne" (def du CNRTL) me semblent se répéter de façon circulaire s'ils devaient être matérialisé.
Un intérêt pour les formes mécaniques rudimentaires
La roue et la bobine sont des évocations du rouet et du fuseau, apparue en chine au 1er siècle avec une utilisation manuelle et avec un seul fil. Le rouet évolua et se complexifia au cour des siècles suivant, l’anglais James Hargreaves inventa notamment la Spinning Jenny utilisant un système hydraulique et filant jusqu’à 1000 fils en même temps. L’utilisation du rouet a également été un acte symbolique de liberté et d’indépendance prôné par Gandhi. En effet, il a encouragé les indiens à filer et tisser eux même pour réaliser leurs propres vêtements afin de manifester contre le colonialisme anglais qui avait le monopole de ce commerce. Le rouet est un objet qui parcoure les époques et je m’y intéresse en particulier pour son esthétique mécanique rudimentaire. Je rapproche et fais des liens entre les mécanismes matériels et les mécanismes mentaux de nos réactions et de nos émotions.
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