La Zone est un espace gonflable rapidement, modifiable, s'adaptant au lieu sur lequel elle se déploie. A la frontière de la performance et de la pratique plastique, la Zone permet de questionner les espaces et la manière dont nous les pratiquons. Sa forme gonflable permet une liberté de formes grâce aux éléments de lestage et à son environnement d'implantation qui viennent former et contraindre la bulle. Une fois déployée, la Zone permet d'occuper l'espace, d'y apporter des usages qui n'y avaient pas leur place. La Zone a déjà été expérimentée en tant que salle de cours, espace d'exposition, de repos...
La Zone est un prétexte pour questionner l'espace, prendre conscience des usages et de nos modes de vie en relation avec le quotidien. Par le biais de cette structure gonflable se pose la question de notre impact sur l'espace par la mise en place d'une installation peu nécessiteuse de matière qui viendrait interférer avec la vision habituelle que nous avons de l'espace. La Zone et sa bulle permettent l'émergence d'expériences singulières dans l'espace du quotidien. Le programme Création en Cours permettrait d'approfondir les questionnements de ce projet, de le remettre en question grâce au public ciblé, mais aussi de le mettre en place dans un nouvel environnement.
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L'intention principale du projet est d'éprouver l'espace vécu et pratiqué en y apportant de la forme organique, des espaces sous-jacents permettant de nouveaux usages imaginés par ceux qui pratiquent l'espace. Il s'agit de concrétiser le projet de la Zone tout en sensibilisant le jeune public aux thématiques concernées, permettant de développer un univers graphique et des formes dans l'espace.
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La démarche de recherche et de création se ferait en relation avec l'équipe éducative et les élèves. Globalement, j'adapte le processus créatif que j'ai mis en place dans la conception de mon projet, mais cette fois-ci à destination des élèves afin de concrétiser la Zone en l'inscrivant dans un contexte réel.
Les différentes étapes sont adaptables à différents âges et niveaux. Nous questionnerons d'abord les rapports d'échelles en passant de dessins aux maquettes puis à des expérimentations échelle 1. Ces étapes permettent de toucher la matière et de la comprendre, de se projeter dans un espace imaginé puis concrétisé.
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Les élèves sont d'abord sensibilisés à la thématique par des références artistiques, architecturales, par un système de cartes à choisir, de description de l'image perçue, de suggestions d'usages... La mise à disposition et l'explication de références, actuelles ou issues de courants plus anciens de l'Histoire de l'Art permettent aux élèves d'entrer dans l'aspect "recherche" du projet, d'inscrire dans leur culture générale des éléments afin de les réinjecter dans le projet.
Parmi ces références nous pouvons retrouver Archizoom, Kengo Kuma, Dorian Gaudin, Franz West, Gordon Matta Clark... Des artistes, architectes, designers apportant une réflexion sur l'univers urbain et les espaces du quotidien en y amenant de la forme, de la couleur, et des usages. Une approche de la performance est également envisagée, avec par exemple les modules Silver Clouds d’Andy Wharol qui avaient été utilisés dans la chorégraphie Rain Forest de Merce Cunningham en 1968.
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L'étape de l'analyse de site après assimilation des références est nécessaire au projet. Les élèves seront invités à choisir un espace dans l'enceinte de l'école, intérieur ou extérieur afin d'en faire le récit : pourquoi avoir choisi cet espace ? Qu'y fait-on ? Y ai-je développé des souvenirs ? Cette étape permet d'assimiler l'idée que l'espace qu'on pratique n'est pas seulement un ensemble de formes autour de nous mais également un moyen de créer des souvenirs, de l'affect. Après des prises de vues photographiques de ces espaces, nous pourrons regrouper les élèves pour former 5 groupes selon les espaces choisis afin qu'ils puissent travailler et réfléchir en équipe à une forme à créer échelle 1.
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Durant une phase de dessin, les élèves, à partir des prises de vues des espaces choisis, pourront imaginer comment détourner cet espaces afin d'y inventer des formes et de nouveaux usages. C'est également un moyen de développer une approche plastique et graphique grâce à différents médiums (stylos, pastels, aquarelle, collage...).
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A partir des dessins et des envies des élèves, je propose de réaliser 5 interventions gonflables au sein de l'école et d'en documenter le processus de création. J'en assurerai la fabrication à partir de bâches. Par petits groupes, sur des durées courtes, les élèves seraient invités à m'aider dans la fabrication afin de participer à la totalité du processus créatif. Cette participation et le travail de la forme avec les élèves me permettront de mettre en porte-à-faux le projet que j'ai imaginé afin de l'enrichir.
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L'aboutissement de ma participation au programme Création en Cours serait une exposition au sein de l'école des différentes structures imaginées par les élèves ainsi que leur travail de recherche. Pour rendre compte des recherches effectuées en relation avec les élèves (dessins, photographies, maquettes...), une structure gonflable plus importante, pouvant accueillir du public, sera mise en place.
L'exposition sera alimentée par le travail effectué durant la résidence ainsi que les travaux des élèves, le travail d'archivage, de documentation photographique rendant compte de la démarche et de la relation d'échange mise en place avec les élèves.
Par le(s) artiste(s)
Les Ateliers Médicis seront fermés au public du 21 décembre au soir au 5 janvier inclus.