Terreau Terreur prend place dans un collège. Il nous a semblé intéressant de faire se projeter les CM2 dans leur futur établissement — et même davantage, dans leur collège « idéal ».
Demander à des enfants de construire leur propre école, le lieu où ils vont apprendre, relève peut-être d’une gageure. Et si, forcément, on échappe ni aux loisirs à tout-va (salle de Laser-Game), ni aux cours à la carte, ni aux bonbons à profusion, on obtient aussi une réflexion en creux sur une pédagogie qui viendrait autant des élèves que des adultes.
Avant d’entamer le travail avec les CM2, je m’étais renseigné sur les enfants de Summerhill, l’expérience révolue d’une école auto-gérée de Grande Bretagne. Comme dans cet exemple réel, le sujet principal de la réflexion a été de savoir comment nous pourrions, dans un endroit spécifique, « apprendre sans apprendre ». Les élèves sentent en effet très bien qu’ils apprennent mieux quand le plaisir est là. Alors, comment garantir le plaisir d’apprendre, par quels moyens ? Voyages, mises en pratique incessantes, professeurs atypiques, tout est bon, semble-t-il.
Une chose m’a étonné d’emblée : aucun élève ne remettait en cause le fait même de venir à l’école. Une grande part souhaitant même y passer aussi ses week-ends. C’est bien qu’à l’école il se joue quelque chose d’important.