plancher salle expo

semaine 4 & 5 : Le plancher, la serre et les aurevoirs

Publié par Diane Etienne

Arts plastiques Arts visuels Installation estampes, arts imprimés.

Pas de répit pour le printemps, deux semaines entouré·es des genêts de Vieillespesse à encrer, presser, faire des bouquets, les mains dans le lavoir, le pique nique d'anniversaire, deux tirages à 36 mains d'une gravure sur bois de 3mx3m, les premiers coups de soleil, la gravure en short, le message super important pour le futur, les premier·es visiteur·euses, les crèmes glacées de la ferme et déjà des petites mains qui s'agitent derrière les vitres teintées du bus scolaire.

Un grand merci à Florence Guilloteau, à tous·tes les élèves de la classe de CE-CM de l'école de Vieillespesse et à Chrystel pour cette belle aventure graphique et humaine !

Second tirage du plancher : impression en vert à 36 mains

Pour imprimer ce second état de notre gravure collective nous avons proposé aux enfants de mettre leurs mains à l’ouvrage. 36 d’entre elles ont donc passées quelques heures à faire rouler l’encre sur les surfaces gravées. Le même nombre à ensuite pu, à l’aide de barens, presser le textile afin que les fibres de celui-ci se gorgent de couleur.

Le message super important pour le futur

Au fil des ateliers et de la compréhension des gestes éprouvés un intérêt pour l’empreinte à vu le jour. Nous avons discuté ensemble de la longévité qu’une trace en creux implique et avons décidé de rédiger un ‘message super important pour le futur’ afin que la trace que nous laisserons soit chargée d’un sens explicite. Nous avons fait rejaillir un certain nombre de thématiques, entrecroisé les écrits et nous sommes parvenus à un message que nous avons jugé juste. Ensemble nous avons décidés de laisser cohabiter divers registres typographiques et c’est en duo qu’un travail de dessin de lettres à pu voir le jour.

Récoltes, balades, des frottages et la lumière du soleil sur les cyanotypes.

Les prémices de l’été semblent s’être imposés au lendemain de la fonte des stalactites. Les narcisses couvrent les pâtures en de grandes étendues blanches qui nous font douter de la totale disparition de la neige. Nous partons en balade, sacs imprimés en bandoulières, les yeux grands ouverts, crayons à la main. Quelques bouquets, quelques esquisses aux abords du ruisseau et nous rentrons. Comment l’œil absorbe t-il la lumière, comment l’image se crée t-elle en nous ?
De quoi est faite la lumière, comment cet appareil photographique marche t-il ? Nous improvisons un petit cours théorique sur la photo avant de réaliser, aux abords de l’abreuvoir du village et à l’aide des cueillettes du matin, quelques cyanotypes.

Troisième tirage XXL du plancher : impression en orange à 36 mains

Le message super important pour le futur constitue le geste de gravure qui finalise le plancher et scelle notre rencontre. Nous réalisons un troisième et dernier tirage du plancher en compagnie des enfants.

Pinceaux de fleurs pour peinture au scanner.

Peindre la nature peut-il se faire en peignant avec elle ? Cinq fleurs sont cueillies par chaque enfants. Iels constituent ainsi leur palette. En rentrant à l’atelier nous disposons nos bouquets dans autant de verres que d’individu. Puis nous sélectionnons certaines de nos fleurs, les scotchons sur de petits bouts de bois qui prennent soudain des allures de pinceaux. Nous explorons divers gestuelles sur la vitre du scanner et ceux-ci font naître une multitudes de paysages étranges et distordus.

Vendredi 11 juin : ouverture de notre atelier aux visiteur·euses, les exposés, les gateaux et les aurevoirs.

Ça y est : voici le final ! Nous décidons de proposer une exposition et de donner à voir les œuvres et expérimentations réalisées au fil des mois. L’extérieur se tapissent d’images ou les visages se mêlent aux fleurs, l’entrée propose une table sur laquelle les premières correspondances entre la classe et nous-même sont visibles. Petit vertige temporel. À coté, le dernier tirage du plancher. Le troisième, le second, puis le premier sont suspendus à rebours. Les enfants ont préparés depuis trois jours des exposés; ils et elles accueillent les visiteurs et visiteuses; leurs présentent les techniques et tentatives; leurs expliquent ‘ comment ça marche ‘. Les creux sont habités par les mélodies qu’entonne Florence l’institutrice. Elle soutient les enfants à l’aide de sa flûte traversière. Un goûter; beaucoup trop de gâteaux; des glaces de la ferme d'Amaury et Adrian; quelques invité·es de prestige; beaucoup de parents et des émotions pas feintes pour un sous. Merci à toutes et tous; on s’est vraiment régalé !